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Abuja : L’utopique sommet de la CEDEAO

53eme sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO – Lomé, juillet 2018

La capitale politique du Nigéria, Abuja, siège de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), est abondamment citée sur les réseaux sociaux au Togo, pour abriter un extraordinaire sommet de l’organisation au sujet du Togo. « Faux. Aucune réunion de ce genre n’a été envisagée, ni planifiée par les responsables de l’organisation ouestafricaine. Un amalgame volontaire a été fait en mélangeant un sommet avec une réunion ordinaire du conseil des ministres de la Cedeao qui doit préparer la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement prévue depuis des mois pour se tenir le 22 décembre », précise nos confrères du site republicoftogo.Com. Le ministre Gilbert Bawara vient d’infirmer d’ailleurs, dans un entretien avec nos confrères du site d’information Togobreakingnews. Aucun sommet de la Cedeao n’est en vue dans les prochains jours souligne le ministre.

 

Qui sont les auteurs de la circulation et de diffusion de ces fake news sur les réseaux sociaux ? L’on n’a pas besoin d’aller loin pour les chercher. Ceux qui ont fait vœu de faire échouer les législatives du 20 décembre prochain sont toujours à l’œuvre et pour eux tous les moyens sont bons.

Avec la tenue d’un sommet de la Cédéao, inventée de toute pièce, ils ne manquent pas d’attester que décidément, ils s’enferment dans leur vision cocasse de la fonction « d’opposition destructive » et développe des absurdités dont l’ampleur côtoie la pathologie.

Même le vent frais de l’harmattan de cette fin d’année n’a pas sorti cette opposition togolaise de de ce nombrilisme politique qui la pousse à se mettre dans une posture insolite au point de se prendre pour le centre de gravité du pays et l’oxygène de la Nation.

Leurs discours implorant le chaos achèvent de trahir leur agenda secret et révèlent surtout leur conception du pouvoir. La vocation mal dissimulée refait surface : s’éterniser comme députés, comme opposants, comme chef de file de l’opposition, etc. Rêve utopique.

Visiblement, Fabre, Apévon, Gogué, Améganvi, Adjamagbo…. ont réussi à se convaincre qu’ils sont indispensables pour le Togo. Et l’absence des élections législatives, ou une certaine transition qu’ils appellent de tous leurs vœux sont assez suffisantes pour faire le bonheur des Togolais contre leur volonté et installer « la dictature de leur vision ».

En fin de mandat, et après avoir bénéficié d’une prorogation de plusieurs mois, les députés au sein de cette opposition maudissent le sort et défient le ciel qui fait pointer inexorablement ce fameux 20 décembre 2018. Parce qu’ils croient être les seuls à même d’avoir un projet pour le Togo. Leur seul ennemi : le temps et notamment ce 20 décembre 2018 qui ruine leurs espoirs d’établir leur longévité au parlement ou comme leaders de l’opposition.

On est surpris en cette fin de législature, et surtout au moment où la Cédéao s’est débattue comme un diable dans un bénitier pour plusieurs propositions de faire rallier cette opposition au processus électoral, que les soucis de ces derniers grossissent et que leur obsession pour la violence devienne une question de vie ou de mort.

Leur discours invoque à la fois le feu, le sang, le déluge…. sur tout le pays. Ils croient pouvoir faire « pleuvoir » du feu et récite des incantations populistes. Et si la C14 pouvait ralentir le temps et avorter l’avènement Du 20 décembre 2018 ? Et pourtant, l’évidence a sa pédagogie que la coalition noyée dans ses propres fantasmes ne saurait piétiner.

Le renouvellement de la classe politique au Togo est déjà assuré. Heureusement que certains esprits se sont exclus du renouvellement du bail politique.