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Candidature unique de l’opposition : Nathanaël Olympio enfonce le clou

Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais

Le débat sur la candidature unique de l’opposition à l’élection présidentielle de 2020 n’est décidément pas prêt de prendre fin. A travers leurs différentes sorties médiatiques, les acteurs continuent de faire entendre leurs voix sur la question. Les positions sont toujours assez distantes. Mais les détracteurs de la candidature unique de l’opposition semblent prendre le dessus dans ce débat qui promet encore de nouveaux développements.

En dehors du Dr Georges William Kuessan, président du parti Santé du peuple qui ne jure que par une candidature d’une personnalité apolitique soutenue par l’ensemble de l’opposition, des organisations de la société civile et des religieux ont décidé d’œuvrer pour que cela devienne une réalité. C’est le cas de monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro et de ses alliés. D’ailleurs, ce dernier accompagné de pasteurs et d’Imams a récemment demandé aux Togolais de jeûner une fois par semaine et de prier pour que la candidature unique de l’opposition puisse intervenir. Mais comme on le sait, des leaders importants de la scène politique togolaise ne sont pas du tout dans cette logique.

Maître Yaovi Agboyibor, professeur Wolou Komi, Jean-Pierre Fabre etc… n’ont pas du tout envie de tenter une nouvelle fois cette aventure périlleuse. Même les indépendants venus de l’extérieur, ne donnent aucune chance à la candidature unique de l’opposition. D’ailleurs, l’attitude actuelle de l’opposition n’est pas favorable à cette option. Pour ne pas arranger les choses et au moment où le Dr Kuessan semble revenir à la charge, le président du Parti des Togolais, Nathanaël Olympio, jette un gros pavé dans la marre. Intervenant sur une radio mercredi dernier, l’ancien membre de la Coalition des 14 est surpris que des religieux appellent à jeûner pour une sujet qui selon lui n’est pas central.

Comme d’autres leaders avant lui, monsieur Olympio préfère mettre l’accent sur les conditions d’organisation des élections. « En réalité, dans une démocratie, l’on ne parle pas de candidature unique. Même si le contexte togolais rend cette question légitime, la poser en l’état et focaliser toutes les attentions et les débats sur ça, n’est pas ce qu’il faut », déclare monsieur Olympio.