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Commercialisation du carburant frelaté, l’Afrique de l’ouest, l’eldorado pour les grands pétroliers internationaux ?

Une exploration en mer

Carburants  frelatés,  produits  électroniques cancérigènes,  l’Afrique  serait-elle  l’eldorado  des grandes importations des produits toxiques ? C’est ce que révèle un rapport officiel publié par l’Inspection pour l’environnement humain et les transports des  Pays-Bas  qui  mentionne  que « les  carburants destinés à l’Afrique de l’ouest sont mélangés autant que possible »

Au terme d’une enquête rendue publique en début de cette semaine sur les cargaisons de quarante-quatre tankers en convoiement vers la sous-région ouest africaine menée par le Police environnementale néerlandaise et relayée par le site du quotidien français Le Monde, il ressort un «usage à grande échelle de manganèse et de benzène, des substances hautement cancérigènes, ainsi que d’autres produits pétrochimiques interdits dans la majeure du monde ». Ces substances chimiques nocives dont le contrôle pour l’accès au marché occidental est proscrit, seraient convoyées vers l’Afrique noire.

C’est en substance ce que relate la note de la police néerlandaise qui informe par ailleurs que les carburants commercialisés dans la sous-région ouest africaine contiennent « 300 fois plus de soufre qu’habituellement autorisé par les standards européens  ».  Selon  les informations publiées par le journal français, la teneur en soufre du carburant consommé en Afrique de l’ouest serait supérieure de 200 à 1000 fois aux normes de l’Union européenne.

Ainsi, les effets sur la vie des populations concernées sont grands et  sans  précédents : « Les répercussions en matière de santé publique sont dévastatrices et les bénéfices pour  pétroliers, considérables  »,  précise Le Monde. Les opérateurs économiques du secteur des hydrocarbures s’enrichiraient donc en portant préjudice aux Africains et leur écosystème. Un fait qui est contraire aux objectifs des textes de la COP 21 et des Nations unies qui veulent réduire le degré de réchauffement du climat d’ici quelques décennies.

Le quotidien français dénonce dans sa publication, une hypocrisie des grands courtiers internationaux qui clament haut  et  fort  la  «  qualité africaine » qui devrait sortir l’Afrique de l’Ouest d’une intoxication par l’essence et le diesel, émettant de grandes quantités de particules  fines  exportées par des géants du négoce sans scrupule».

TM