Après avoir fait planer le doute pendant quelques jours sur sa participation ou non aux élections locales, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), vient d’annoncer officiellement sa participation à cette compétition.
Le président du parti, l’ancien chef de file de l’opposition, JeanPierre Fabre, lors d’une conférence de presse en début de semaine dernière a soulevé plusieurs inquiétudes liées aux conditions d’organisation de ces élections. Le fichier électoral et les conditions de transparences constituent le nœud du problème. A la question des journalistes qui souhaitaient savoir si le parti ANC participera aux élections, monsieur Fabre leur a demandé de patienter. Mais il n’a pas fallu longtemps pour connaître les réelles intentions du parti.
Contrairement à ce que beaucoup espéraient peut-être, le parti de Jean-Pierre Fabre prendra part aux élections locales. Les élections locales et la décentralisation, selon les experts du domaine, exigent la participation de tous. Les partis politiques et des candidats indépendants sont conviés à se rendre à cette compétition électorale.
Que l’ANC décide finalement d’y aller, cela n’a rien d’extraordinaire. Mais connaissant la ligne adoptée par ce parti et d’autres qui ont fait partie de la Coalition des 14 il y a quelques mois, il est normal que cette décision ne passe pas inaperçue. En effet, le boycott était la chose la mieux partagée entre l’ANC et plusieurs autres partis politiques de l’opposition lors des élections législatives du 20 décembre dernier.
C’est donc à un revirement spectaculaire et surprenant que l’on assiste. Alors que l’ANC avait rejeté le précédent recensement, même lorsqu’un rattrapage avait été organisé, le parti cette fois-ci demande à ses militants d’aller se faire enrôler. On est tenté de se demander ce qui s’est passé entre le 20 décembre et aujourd’hui. Mais trêve de polémique. On retient que comme l’a souhaité le chef de l’Etat lors de son discours sur l’état de la nation, les élections locales seront inclusives. Ainsi, « l’ANC invite les populations togolaises à aller massivement s’inscrire pour que le moment venu, elles donnent par leur vote la victoire aux listes ANC dans la majorité des 117 communes.»