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Élections locales/ Le Togo veut partir sur des bases consensuelles

Payadowa Boukpessi

Le Togo s’apprête à organiser des élections locales au cours de l’année 2019. Pour une réussite du processus de décentralisation, il va falloir partir sur des bases consensuelles. Et c’est justement à cela que s’attèlent les autorités en charge du pilotage du projet.

Le ministre de l’Administration territoire, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi, s’est prononcé sur la question en fin de semaine dernière et a donné les orientations sur la suite que va connaître le processus de décentralisation entamé depuis un bon moment dans notre pays. Le ministre Boukpessi rassure l’opinion sur une chose : les élections locales auront lieu avant la fin de l’année. Mais avant d’y arriver, des préalables incontournables sont nécessaires.

Un des acteurs majeurs et non négligeables de la scène politique togolaise, soucieux de la réussite du processus de décentralisation dans notre pays, donne d’ailleurs quelques orientations. Il s’agit du président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement Agbéyomé Kodjo. Dans une sortie effectuée vendredi dernier l’ancien Premier ministre pense que « le problème de décentralisation au Togo est au cœur de la démocratie participative et du développement local. A ce titre, tous les efforts doivent être conjugués pour un processus irréprochable et sans esprit partisan ».

Monsieur Boukpessi est naturellement conscient de cet impératif et réaffirme la ferme volonté du gouvernement à aller dans ce sens. Depuis le début du processus, il faut faire remarquer que tous les acteurs tant de la scène politique que de la société civile ont été associés notamment au sein du comité qui est chargé du suivi de la mise en œuvre de la décentralisation. Une feuille de route a d’ailleurs entre-temps été élaborée pour une mise en œuvre réussie. Le renouvellement de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) il y a quelques jours est un signe que les choses vont aller vite.

Malgré tout, les plus hautes autorités de l’Etat restent à l’écoute des acteurs politiques. « J’ai reçu des partis politiques récemment qui m’ont fait part de certaines préoccupations liées à une nouvelle révision du fichier électoral. Après avoir rendu compte à mes supérieurs et suite à une demande formulée par la Coalition de l’opposition lors de son audience auprès du chef de l’Etat le 20 mars dernier, nous avons été formellement été instruits de saisir la Ceni afin qu’elle envisage une révision des listes électorales avant les locales. Ce sera probablement pour une période de trois jours comme cela avait été le cas en 2018. Vu que les listes sont récentes, nous supposons qu’il y aura très peu de nouveaux inscrits », a déclaré le ministre en charge de la décentralisation.

Les mesures sont donc en train d’être prises pour que le processus devant aboutir au choix des élus locaux soit inclusif. Cela permettra aux communautés de prendre en main leur développement. Les autorités togolaises savent qu’une réussite de ce processus sera salutaire pour les populations à la base et permettra aux différentes localités de s’épanouir. « Lorsqu’on transfère les compétences à des élus locaux, c’est dans l’espoir que l’exercice de cette responsabilité soit plus efficace. Ces personnes sont plus proches des populations et connaissent mieux leurs besoins. Ils seront donc plus aptes à y répondre », a précisé Payadowa Boukpessi.