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Élections locales / Toujours silence radio du côté de la Ceni

Alors que les débats sur le taux de participation aux élections locales vont bon train, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) poursuit sereinement ses activités. Malgré leur impatience, les Togolais devront attendre encore quelques heures ou jours avant de connaître l’identité de leurs conseillers municipaux.

Selon les experts en décentralisation du Togo qui se basent sur la loi sur la décentralisation et les élections locales, dans les deux semaines suivant le scrutin, la Ceni devra rendre publics les résultats, les transmettre à la Cour suprême pour la proclamation définitive. Certains observateurs comme le président de l’Initiative des jeunes pour le développement (IJD), Pascal Edoh Agbové, pensent qu’à ce jour il est possible de connaître les tendances. En effet, explique-t’il, au niveau de chaque Commission électorale locale indépendante (Celi), les calculs sont faits sur la base du mode de scrutin (la proportionnelle au plus fort reste), pour l’attribution des sièges aux différents candidats des partis politiques et listes d’indépendants.

Il est donc possible qu’à l’heure actuelle, chacun des participants à cette élection sache à quoi s’en tenir. Ce sont ces résultats que les Celi supervisant les 117 communes du Togo transmettent à la Ceni, qui après compilation et vérification, passe à la proclamation. Mais jusqu’à ce que la Cour suprême proclame les résultats définitifs et connaisse des recours, c’est à l’étape provisoire.

C’est d’ailleurs pourquoi il est formellement interdit à l’heure actuelle de proclamer quelque résultat que ce soit. Les médias et les journalistes sont particulièrement concernés par cette mise en garde à laquelle s’est associée la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Ceux-ci sont constamment à la recherche de l’exclusivité sur l’information, et n’hésitent donc pas à s’en emparer parfois avec le risque de se tromper. Avec les réseaux sociaux, il est possible de se laisser facilement induire en erreur. C’est pour cela que les journalistes ont intérêt à respecter la déontologie de leur métier en espérant que l’information sorte de la source sûre,( c’est-à-dire la Ceni) avant de publier quoi que ce soit. Pour l’instant, c’est silence radio.