Actuellement autour de 60% des revenus de l’Etat, alors que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) recommande 35%, la masse salariale gabonaise va connaître très prochainement des coupes. Des coupes qui feront assurément plus mal aux salariés de haut niveau qui connaîtront une coupe de l’ordre de 15%.
Décidées en Conseil des ministres du 21 juin dernier, ces mesures visent surtout à désengorger l’économie du pays, étouffée en partie par une masse salariale qui dépasse le plafond recommandé par la Cemac.
Pour ce faire, le président Ali Bongo ne lésinera pas sur les moyens. Tout d’abord, le numéro 1 gabonais compte assainir le fichier du personnel de l’Etat par l’intermédiaire d’un recensement pour démasquer les fonctionnaires fictifs ou qui perçoivent plusieurs salaires, lequel recensement démarre dès ce mois de juillet. Tous les agents atteints par la limite d’âge doivent aller à la retraite.
Ensuite, le gouvernement gabonais va réduire les frais de fonctionnement des institutions de 5 à 15%. En effet, une décote de 15% de traitement sera appliquée sur les institutions et autorités administratives, 10% pour les cabinets, et 5% sur les autres fonctions administratives. En dehors de cela, les effectifs des cabinets du président de la République, du Premier ministre, des ministres et du secrétaire général du gouvernement, ainsi que ceux des autres institutions et des autorités administratives indépendantes seront réduits.
Pour le gouvernement gabonais, ces mesures visent à maîtriser les dépenses publiques pour atteindre et stabiliser l’équilibre des finances publiques, la croissance économique et l’amélioration du bien-être des populations. Elles s’inscrivent dans la poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie (Pre) soutenu par le Fonds monétaire internationale (Fmi).
TM
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