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Gambie, Accra pourrait demander l’extradition de Yahya Jammeh

Yahya Jammeh

Le Ghana qui semblait avoir mis fin à ce dossier sous le gouvernement de l’ancien président John Mahama, vient de changer de décision. Accra serait en train d’examiner l’extradition de l’ancien président gambien, mis en cause dans le massacre en Gambie d’une cinquantaine de migrants ouest-africains en 2005.

Cette décision constitue un soulagement pour les familles des victimes qui, il y a deux semaines, demandaient, ensemble avec des organisations de défense des droits de l’homme, une enquête sur l’assassinat des 44 migrants abattus en Gambie en 2005.

Pour Human Rights Watch, l’implication de l’ancien président gambien Yahya Jammeh ne fait aucun doute, comme l’explique Reed Brody, conseiller juridique au sein de l’organisation : « Dans un premier temps, ces migrants qui faisaient route vers l’Europe, mais qui ont échoué sur les côtes gambiennes, étaient soupçonnés d’être des mercenaires. Ils ont été assassinés après avoir été détenus par les staffs de l’armée de la marine et de la police, c’est-à-dire les associés les plus proches de Yahya Jammeh. Ensuite, ils ont été pris par les Junglers, cet escadron de la mort, et donc ils ont été presque tous assassinés ».

Selon le journal ghanéen « The Daily Graphic », le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la justice ghanéenne ont rouvert le dossier et étudient la démarche à suivre, les implications juridiques et diplomatiques pour une extradition de l’ancien président gambien en exil depuis sa chute du pouvoir il y a bientôt un an.

Cependant, les deux ministères appellent les familles des disparus et la population à faire preuve de retenue au moment où une procédure éventuelle venait à être enclenchée.

TM