Ils étaient 147 militants en procès depuis le mois de Février à Mongomo, fief du président Teodoro Obiang Nguema. Hier 27 février 2018, 21 d’entre eux sont condamnés à plus de trente ans de prison, et à d’autres peines financières en plus de la dissolution du parti Citoyens pour l’Innovation (CI).
Le parti CI sera retiré du « registre des partis politiques du pays », a indiqué Jose Rafael Nguema, président du tribunal de Mongomo, sur la télévision d’Etat, la TVGE, hier mardi 27 février. «La dissolution est la conséquence pour avoir commis le délit d’atteinte à la sécurité de l’Etat, puisque, selon la loi des partis politiques, tout parti qui commet ce délit d’atteinte est dissous », a déclaré de son côté Anatalio Nzang, procureur général adjoint, également à la TVGE.
21 militants condamnés, les autres ont été purement et simplement relaxés. Ils étaient tous poursuivis pour « sédition, désordre public, atteintes à l’autorité et blessures graves » à la suite d’échauffourées survenues pendant la campagne pour les législatives. Ils sont condamnés à verser avec leur parti politique, une somme de 138 millions de F CFA à l’Etat.
La Guinée équatoriale, un des plus gros producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne, mais dont la grande majorité des 1,2 million d’habitants vit dans la pauvreté, est dirigée de façon autoritaire par le président Obiang Nguema depuis 1979.
Le pouvoir a obtenu 99 sièges sur 100 au Parlement aux élections de novembre, un siège allant au CI.
A.W
Laisser une reponse