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Kaboua « se déchaine », Taama s’acharne

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Faute de pouvoir « lyncher » avec délicatesse, sagesse et une certaine politesse que l’art de la démocratie nous impose – qu’on le veuille ou non – Jean-Pierre Fabre, son ex-allié politique, devenu un de ses farouches adversaires, Abass Kaboua a franchi un certain rubicond et ce au sens même d’un autre leader politique.

En effet, au cours d’une rencontre avec la presse hier, le président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC), s’est déchainé contre le Chef de file de l’opposition verbale inouïe, rarement vue et vécue dans l’histoire politique récente de notre pays.

Frédéric Abass Kaboua parle des révélations sur  le  chef  du  file de l’opposition et les coulisses des démarches qui ont permis  à  sa  fille d’être embauchée à la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).

Vite, le président du Nouvel Engagement Togolais (NET) marque son désaccord vis-à-vis de cette réaction outrancière de Kaboua dans un posting. « Non, Abass, les centristes ne peuvent pas tout se permettre au nom de la politique », écrit Gerry Taama et avec du bon sens.

« Ce matin, lors d’une conférence de presse, mon frère Abass s’en est pris à une des filles de Jean-Pierre, au motif que celle-ci aurait profité des passe-droits de son père pour obtenir un excellent poste à la BOAD. Non, Abass, laissons nos familles en dehors de nos luttes politiques. Même si à l’époque, ce genre de ragots faisait glousser au CST, le centrisme qui prône un humanisme unilatéral ne peut pas se permettre une telle réaction. Être né Fabre, Kaboua, Gnassingbé ou Taama ne nous lie en rien aux activités politiques de nos parents. Voilà pourquoi je condamne cette autre violence politique indiscriminée et présente à Mademoiselle Fabre tout mon soutien.Nous autres politiciens avons choisi cette activité et c’est de bon cœur qu’on reçoit les coups. Mais laissons nos familles en dehors de tout ça. Au nom des centristes, au nom de tous les démocrates qui veulent du bien à notre pays », poursuit l’ancien officier de l’Armée togolaise devenue leader politique.

La démocratie, la liberté de penser et d’agir ont des espèces contre-principes qui nous empêchent de tomber dans certains travers qui sont suicidaires pour la démocratie.

Nous pensons et croyons à Togo Matin, que cette haine verbale, entre leaders n’a pas sa place dans notre société d’aujourd’hui, une société appelée à se réconcilier avec elle-même, au regard de son passé, devrait se passer de ces pratiques.

Dieudonné Korolakina