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La CDPA s’aligne sur la position du PNP et de l’ANC

Brigitte Adjamagbo Johnson

A l’approche des élections locales prévues pour le premier semestre de cette année, aucun des principaux partis de la Coalition de l’opposition ne veut rester en marge du débat qui revient sur la scène politique en matière de réformes. Après le Parti national panafricain (PNP) et l’Alliance nationale pour le changement (ANC), c’est au tour de la Convergence démocratique des peuples africains (CDPA) de sortir un communiqué pour prendre position en faveur des réformes avant les élections locales.

A l’exemple de plusieurs partis parlementaires et extraparlementaires, la CDPA a eu la possibilité de rencontrer le ministre de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi dans le cadre d’une consultation en vue des élections locales prévues pour le premier semestre de cette année dans notre pays. Après le recul, le parti publie un communiqué dans lequel il désavoue la démarche du gouvernement.

Dans un courrier en date du 5 mars 2019, la CDPA évoque toute une série de revendications qui ne sont tout de même pas nouvelles et qui doivent connaître selon elle une solution avant la tenue des élections. Madame Adjamagbo et son parti s’inspirent de l’Accord politique global de 2006, la feuille de route de la Cedeao du 31 juillet 2018, les conclusions du sommet des chefs d’Etats de la Cedeao tenu à Abuja le 22 décembre 2018 et la Déclaration de politique générale du Premier ministre Klassou.

Pour la CDPA, « le gouvernement a tout mis en œuvre pour exclure l’opposition de l’élection législative afin d’avoir les coudées franches pour nommer des candidats à l’Assemblée nationale ». D’après le parti c’est ce qui est sur le point de se répéter. Réussir selon lui un scrutin apaisé, libre et transparent et dont l’issue serait acceptée par tous, impose que les règles encadrant les élections locales, les premières depuis 32 ans, soient connues de toutes les parties prenantes et des populations.

Il importe donc selon un communiqué signé par Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson
que les acteurs politiques et la population soient informés dans les meilleurs délais, des modalités de constitution des listes électorales des 116 communes conformément au code électoral, qui exigent que chaque commune ait sa liste électorale où figurent tous les électeurs y ayant élu domicile réel depuis six mois au moins, ou à défaut, figurant sans interruption au rôle des contributions locales dans ladite commune depuis trois ans au moins (Art 47 et 48).

La CDPA demande au gouvernement de préciser et surtout de diffuser largement, la situation actuelle des découpages administratif et géographique des 116 communes, afin de clarifier le flou entourant les assises territoriales desdites communes nouvellement créées. « Certes, pour chacune d’elles, la préfecture d’origine, le nombre de cantons la composant en guise de ressort territorial et le chef-lieu sont connus, mais ceci n’est pas le cas pour les villages et/ou les quartiers les composant », poursuit le communiqué.

Malgré cette position de certains partis issus de la Coalition des 14, des partis parlementaires dont le Nouvel engagement togolais (Net) et l’Union des forces de changement (UFC) chef de file de l’opposition ne voient aucun lien entre élections locales et réformes. Autant dire que c’est une nouvelle polémique qui vient de naître. Mais à cette allure, le syndrome du 20 décembre ne guette-t-il pas à nouveau ?