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Lutte contre le VIH / Sida au Togo / Le gouvernement et l’Onusida ne reculent devant rien

Photo de famille des officiels

Le Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS), soutenu par l’Onusida, a entamé depuis hier le quatrième forum des partenaires de mise en œuvre des interventions VIH. Quel est le but visé et en quoi profite-t-il à la population ?

Le VIH est une infection sensiblement transmissible qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Au Togo comme partout ailleurs, des actions sont entreprises par le gouvernement et des organisations internationales pour réduire autant que faire se peut le fléau. En témoigne ce quatrième forum dont l’objectif principal est « d’arriver à diagnostiquer les problèmes, faire des recommandations afin que les acteurs accélèrent le pas pour atteindre les trois objectifs 90. A quelques mois de l’échéance prédéfinie (2020), nous sommes à 66% pour le premier, 90, 88% pour le deuxième et 79% pour le troisième », a reconnu Vincent Pitche, coordonnateur national du SP/CNLS-IST. « Le vrai effort, c’est passer de 66 à 90, de 89 à 90 et de 79 à 90 », a-t-il d’abord promis avant de dévoiler les stratégies mises en œuvre pour y parvenir : « Avant, nous faisons les dépistages de façon standard pour toutes les populations. Or, si nous voulons toucher les personnes dépistées séropositives, il faut aller là où la prévalence est plus élevée.

Dans la région Maritime par exemple, elle tourne autour de 3,5% alors que dans la région des Savanes, on a une prévalence de 0,3%. De fait, on a essayé de trouver les meilleurs traitements avec les meilleures combinaisons possibles pour augmenter l’observance. Aujourd’hui, nous simplifions la tâche aux malades en leur prescrivant seulement un comprimé par jour mais efficace pour le traitement. A partir du moment où les gens prennent les médicaments, le virus disparaît dans le sang et dans les secrétions sexuelles ; c’est le but visé surtout avec la Prévention transmission mère-enfant (PTME) au cours de laquelle nous dépistons très tôt les femmes enceintes qu’on met sous traitement pour donner la chance aux nouveau-nés d’être sains et saufs même si leurs mères sont atteintes.

Nous sommes passés de 30% de taux de contamination des enfants à 5% en plaçant les femmes enceintes sous traitement ». S’agissant de la population toute entière, « la prévalence est actuellement de 2,2% mais il y a des progrès qui sont faits en matière de prévention parce que depuis 10 ans, nous avons pu réduire le nombre d’infections de plus de 60%, ce qui signifie qu’il y a de moins en moins de nouvelles infections », s’en est-il réjoui.

Ce forum de 48 heures verra la participation des partenaires techniques financiers, le secteur public de la santé, les autres départements ministériels (la justice, la défense, les affaires sociales etc.) le secteur privé, la chefferie traditionnelle, les ordres de médecins et pharmaciens, les religieux (l’Union musulmane, les chrétiens, les protestants etc.). Par ailleurs, le secrétaire général du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr AWOUSSI Marcel, a salué à juste titre l’engagement du chef de l’Etat lui-même grâce à qui « les ressources financières inscrites au budget de l’Etat depuis 2008 et consacrées à la riposte nationale (notamment pour l’achat des médicaments antirétroviraux) ont été augmentées (9,6 milliards de FCFA en 2010 et 11,2 milliards depuis 2017) ».