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Manifestations du PNP / À Kpalimé cela risque d’être tout rouge

Tikpi Atchadam, président national du PNP

Le Parti national panafricain (PNP) de Tchikpi Atchadam prévoit d’organiser des manifestations dans dix villes de notre pays, dont Kpalimé le 13 avril prochain. Mais les 14 chefs cantons de la préfecture de Kloto ne veulent plus de manifestations chez eux. Ouro-Djikpa Tchatchikpi, conseiller du président du PNP, balaie tout cela du revers de la main. Si l’on en reste là, il faut craindre pour la paix dans cette ville.

Les garants des us et coutumes ne comptent plus permettre au PNP de manifester dans leur localité, parce que selon eux, ces manifestations portent préjudice à la paix dans le milieu. Ils accusent le parti de Tikpi Atchadam d’être responsable de la destruction des biens publics et privés, notamment les casses au niveau du bureau de la préfecture de Kloto pendant la crise politique. Selon les chefs cantons appuyés par le préfet de Kloto, des réunions secrètes ont été tenues à Zongo.

De jeunes militants ayant fui Sokodé pour se réfugier chez leurs parents à Kpalimé promettent d’en découdre avec la force publique et créer une situation insurrectionnelle dans la ville. Les chefs traditionnels de la préfecture de Kloto menacent de sortir les forces de défense traditionnelles appelées « Abrafo » armées de coupe-coupe qui sont très redoutés tant dans le milieu qu’ailleurs.

En pays éwé, ces combattants qui agissent sous l’effet de forces mystiques ne sortent que lorsque la communauté est menacée. En pareille occasion, s’aventurer dehors c’est signer son arrêt de mort. Leur chant de guerre est révélateur : « Etsio, métsio, améta woyonè », ce qui signifie : quel que soit l’âge de la personne, nous voulons sa tête, pour dire qu’ils visent la tête. Il paraît même qu’un « abrafo » est préparé pour tuer tout ce qui bouge, même un membre de sa famille (papa, maman, enfant). Et ce n’est qu’après qu’il s’en rend compte, mais il est trop tard.

Et puis pour le détail, ils s’habillent en rouge comme le PNP. Malgré cette menace, le PNP compte manifester pacifiquement selon ses responsables. Monsieur Tchatchikpi parle de machinations orchestrées par le pouvoir visant à émousser la détermination des leaders et des militants du parti. Les autorités sécuritaires sont donc interpellées. Elles doivent prendre des dispositions pour protéger les populations de Kpalimé qui ne demandent qu’à vivre dans la tranquillité.