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Mise en œuvre de la feuille de route de la Cedeao, comment la C14 prépare la voie à un référendum

Des leaders de l'oppositiion

Dès la publication de la feuille de route de la Cedeao pour une sortie de crise au Togo, beaucoup d’observateurs ont encouragé les protagonistes à œuvrer rapidement pour son application. Mais les réactions qui ont suivi, ne sont pas toutes rassurantes. Si au niveau du pouvoir, on reste fidèle à ce que les chefs d’Etat recommandent, du côté de la Coalition par contre, on recherche des insinuations derrière chaque phrase. Pire, elle revient avec de nouvelles exigences qui conduiront certainement à un référendum.

La stratégie toute trouvée par la Coalition, a été de sortir un mémorandum dans lequel on note beaucoup de sous entendus sur la feuille de route. La C14 tente de faire dire aux chefs d’Etat ce qu’ils n’ont pas dit. De plus, de nouvelles revendications faisant partie de celles que la Cedeao a ignorées, sont remises à l’ordre du jour. Alors que la Ceni s’apprête à entamer le recensement électoral, la C14 exige un recensement électoral national biométrique intégral.

D’autres revendications sont de nouveau sur le tapis. Le mode de scrutin uninominal à deux tours doit s’appliquer pour les législatives également, le rétablissement de la formule « en aucun cas » pour la limitation du mandat présidentiel, la recomposition de la Ceni et de ses démembrements, la mise en place d’un gouvernement de transition.

La Cedeao est restée muette sur ces revendications, parce qu’elle savait que ce sont des points de blocage. L’organisation sous régionale a mis l’accent sur les réformes nécessaires au renforcement de la démocratie au Togo et à la stabilité. Ce sont pour la plupart des points qui étaient déjà contenus dans le projet de loi du gouvernement envoyé au Parlement quelques mois auparavant. De plus la Cedeao a été claire sur un point : à défaut de réaliser ces réformes par voie parlementaire, le référendum sera inévitable. Actuellement, tous les acteurs devraient être en train de travailler pour rapidement faire les réformes et non sortir des revendications qui n’ont pas fait l’objet de recommandations par les chefs d’Etat. En procédant ainsi, la Coalition est en train de pousser consciemment ou inconsciemment le pouvoir vers le référendum.

Parce que l’heure n’est plus aux tergiversations. Si le gouvernement devrait être obligé d’aller au référendum, il est clair que ce sera la faute aux leaders de la C14, et la feuille de route lui en donne le droit.

La rédaction