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Présidentielle de 2020 : L’opposition dans l’attente d’une intervention extérieure

Jean-Pierre Fabre et Brigitte Adjamagbo-Johnson

L’élection présidentielle de 2020 approche à grands pas et selon certaines indiscrétions, cela pourrait tenir en février prochain. Quoi qu’il soit, les Togolais iront aux urnes au premier semestre 2020 pour choisir un président de la République. L’opposition qui a promis l’alternance à ses militants se voit rattraper par le temps. Et pour essayer de mettre toutes les chances de son côté, elle appelle la communauté internationale à l’aide.

L’opposition togolaise craint-elle déjà de perdre l’élection présidentielle de 2020 ? En tout cas, à ce jour, les pronostics ne sont pas en sa faveur. D’ailleurs des voix en son propre sein expriment son pessimisme. Mais les organisations tant politiques que de la société civile engagée dans la lutte contre le pouvoir continuent de croire en leur chance.

Les leaders de l’opposition veulent toutefois que l’on revoie les conditions des élections. Lors de sa dernière conférence de presse, la Coalition des 14 réduite aujourd’hui à six partis politiques demandait carrément que les Nations unies viennent organiser les élections au Togo. Ce qui risque de ne pas arriver, puisque le Togo n’est pas sous tutelle. Alors, est-il tout de même possible d’avoir des discussions avant la présidentielle ? C’est le vœu de Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement et maire de la commune du Golfe 4. Il a d’ailleurs écrit au chef de l’Etat pour cela. Il est soutenu dans sa démarche par maître Paul Dodzi Apévon, président du parti, les Forces démocratiques pour la République (FDR). Mais les acteurs ont-il encore assez de temps pour des concertations avant le début des hostilités ? Le gouvernement s’inscrit-t-il dans cette logique ? La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a de son côté repris ses activités et déjà annoncé une révision de la liste électorale pour bientôt. L’opposition n’estelle pas finalement en retard ? N’est-elle pas en train de payer le boycott de 2018 ? Et puis jusqu’alors bon nombre des ténors de cette opposition hésitent à annoncer leurs candidatures.

Certains comme l’ANC et le MPDD ont annoncé des congrès pour bientôt. L’on attend donc de voir ce qu’ils réservent. Le grand parti Unir aussi n’a pas encore dit son dernier mot. C’est dans ce contexte que la C14 a rencontré le groupe des 5 composé de l’Allemagne, la France, des Etats-Unis d’Amérique, du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de la délégation de l’Union européenne au Togo. Cette dernière demande à ses ambassadeurs de continuer de jouer un rôle de facilitation.