Au cours de leur réunion hebdomadaire le samedi 24 novembre dernier, les responsables du Parti national panafricain (PNP) ont informé leurs militants de leur décision de participer à la marche qu’organisera la Coalition des 14 partis de l’opposition, les 29 novembre, 1er, 3 et 4 décembre prochains dans notre pays. Ces marches, promettent-ils, seront un « déluge total ».
« La mobilisation doit être telle qu’il n’y aura pas de place pour mettre le pied. Ce jour-là, cela doit être un déluge total. Il n’y aura plus d’espace ni de considération de voie ou de route. Les prochaines marches doivent faire l’objet de la mer qui fait des vagues », a déclaré, Ouro Djikpa Tchatikpi, le conseiller du président national du PNP le samedi dernier. Ces mots, prononcés par l’un des premiers responsables du PNP, disent assez sur les véritables intentions du parti à l’origine des mouvements politiques particulièrement violents qu’a connus notre pays l’année dernière.
Les déclarations du politicien veulent sans doute signifier une mobilisation sans précédent, mais le mot « déluge » lâché par le conseiller de Tikpi Atchadam, peut-être par lapsus, ne sont pas du tout rassurants pour les paisibles populations togolaises. Que veut dire Ouro Djikpa Tchatikpi quand il parle de « déluge total » ?
Que veut dire déluge?
Le déluge est un mythe, un récit étiologique du monde qu’on retrouve dans plusieurs cultures et croyances du monde. Chaque religion ou culture a sa propre version du déluge, mais toutes les versions relatent généralement des pluies catastrophiques et des inondations consécutives créées par Dieu pour anéantir les « pécheurs » de la surface de la terre. En effet, comparer une marche à un déluge, n’est-ce pas préparer de violentes manifestations dont l’objectif vise à anéantir une partie de la population togolaise?
Dans ses propos, M. Tchatikpi a également déclaré qu’il n’y aura « ni considération de voie ou de route ». Cela démontre la volonté de ce parti et de ses partisans de provoquer les autorités, afin de créer le désordre et la stupeur, comme c’était le cas le 19 août 2017. Bien entendu, tout ceci vise d’empêcher la tenue des élections législatives dont les campagnes débutent le 4 décembre prochain.
Toute analyse faite, on peut se demander si le PNP est capable du déluge qu’il promet. Me Tchassona Traoré enseignant pourtant dernièrement à ses amis de la coalition ceci: «Si nous ne pouvons pas faire une insurection, n’allons pas mentir au peuples au travers des simulacres de révolution». Alors, le Wait and see permettra de savoir si Tchassona n’avait pas raison.
R. Zakari
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