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Quand Tikpi et son conseil refusent d’apprendre de leurs erreurs politiques

Tikpi Atchadam, président du parti politique PNP

Le PNP n’ira pas aux prochaines élections locales. Les premiers responsables de ce parti politique ont donné cette information à leurs militants lors d’un meeting samedi dernier à Agoè.

Selon les responsables du Parti national panafricain (PNP) qui ont animé leur traditionnelle réunion hebdomadaire samedi dernier, il serait absurde de participer aux prochaines élections locales qui devraient normalement se tenir dans quelques semaines. Comme raison, ils évoquent le fait que : « le régime se prépare à positionner des personnes qui ne sont pas des filles et des fils des diverses communes ».

En outre, le parti de maître Salifou Atchadam Tikpi prenant prétexte d’un risque certain de fraudes électorales, estime que toutes les circonscriptions devraient disposer de leur fichier électoral, afin de disposer d’un fichier fiable. Le PNP donne d’autres raisons qui sont des refrains déjà chantés un nombre incalculable de fois par des partis politiques de l’opposition togolaise. Des formules du genre « refus d’opérer les réformes », « refus du pouvoir de libérer les détenus », « mise en place d’une cour institutionnelle et d’une Ceni paritaires »

Une panoplie d’arguments que donnent les lieutenants de maître Atchadam, sans toutefois proposer les stratégies pour empêcher l’organisation de ce scrutin en dehors d’inviter les militants à « s’armer de courage et de détermination pour achever la lutte».

En politique comme dans plusieurs autres domaines, l’erreur est permise, mais ce qui ne l’est pas, c’est de persister dans l’erreur, avec l’espoir d’arriver à un résultat différent. Le PNP bénéficiant du poids de la Coalition des 14 partis de l’opposition il y a quelques mois seulement, avait essayé d’empêcher la tenue des élections législatives, mais cela avait été quoi qu’on dise, un échec cuisant.

En quoi alors, le résultat serait-il différent si le PNP ne bénéficie ni du soutien de la C14, ni de la présence de ses leaders pour les prochains « combats » qu’il compte mener ? Il ne s’agit pas là de nier le leadership du président national du PNP, mais ce dernier qui est un homme doté d’une grande culture connaît certainement les qualités d’un bon général et les 5 facteurs qui doivent lui être favorables avant de s’engager dans une confrontation. « La vertu, le climat, la topographie, le commandement et l’organisation ». Le PNP a-t-il tous ces facteurs à son avantage ? La réponse est non.

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