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Réformes politiques : Gerry Taama préfère cette avancée aussi minime soit-elle

L'honorable Gerry Taama, président du groupe parlementaire Net/PDP

Après l’adoption des réformes, place aux explications. A part l’émissaire du gouvernement le ministre Christian Trimua qui a fait le tour des médias internationaux, l’honorable Gerry Taama, président du groupe parlementaire Net/PDP et membre de la Commission des lois de l’Assemblée nationale ne s’en prive pas non plus.

Monsieur Taama a presque fait le tour de médias dont il a l’habitude. Victoire FM, Pyramide FM, RTDS etc… Le député de l’Est-mono ne cesse d’argumenter autour du texte adopté le 8 mai dernier. En tout cas, il n’est visiblement pas prêt à s’avouer vaincu.

Face au pasteur Johanes Bavon du Front des artisans de la République (Far), ce fut une ballade sans fin dans les arcanes du droit. Le président du Nouvel engagement togolais (Net) se défend tout simplement devant ceux qui pensent que l’opposition parlementaire a aidé le pouvoir à adopter des réformes complaisantes. « Je préfère la révision qu’on vient de faire même si elle est imparfaite à la situation d’avant », a-t-il déclaré. En d’autres termes, l’honorable député pense que le pays vient de connaître une avancée non négligeable qu’il faut saluer. Ce n’est pas encore ce que beaucoup voudraient, mais c’est de loin mieux par rapport à ce qui existait il y a quelques jours encore.

A ceux qui accusent les députés de la sixième législature d’avoir surpassé leurs prérogatives, notamment le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) Jean-Pierre Fabre qui trouve que les députés ne devraient pas toucher à plus d’articles que ce que contenait le projet de loi du gouvernement, il répond : « un certain nombre de propositions sont venues de tous les bords politiques.»

Face donc à cette floraison d’apports, les députés sont allés jusqu’à 29 articles, ce qui a permis d’être assez large dans cette révision constitutionnelle. Toutefois, certains ont l’impression qu’il n’y a pas suffisamment de verrous dans la nouvelle Constitution. « Vous pouvez mettre tous les verrous, mais si le problème n’est pas réglé à la base par l’éducation à la citoyenneté, on n’aura rien fait », reconnaît Gerry Taama.

Malgré ces explications, le président du groupe parlementaire Net/PDP, ne croit pas pouvoir empêcher les gens de penser ce qu’ils veulent. C’est-à-dire que tout le monde est libre de se faire ses propres opinions sur le travail qui est actuellement fait à l’Assemblée nationale. « Maintenant, si le peuple n’est pas satisfait, il suffit pour lui de donner un mandat à un autre président en 2020 », conseille monsieur Taama. « Ce dernier pourra dissoudre l’Assemblée nationale conformément à l’article 68 de la Constitution ou demander une révision comme la Constitution l’y autorise par référendum », a-t-il ajouté.