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Révision des listes électorales / La Ceni a joué les prolongations

Face à certaines difficultés rencontrées dans la révision des listes électorales en prélude aux élections locales, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a joué les prolongations.

Un communiqué publié par M. Tchambakou Ayassor à quelques heures de la fin des opérations d’inscription des électeurs sur les listes électorales, a annoncé que la fin de cette phase du processus devant conduire aux élections locales était prorogée de 24h et devait donc prendre fin le dimanche 19 mai 2019 au soir. Les opérations ont commencé le jeudi 16 mai dernier pour trois jours. Dès le départ, les Togolais des deux sexes et en âge de voter et qui ne se sont pas fait recenser en décembre 2018, ont pris d’assaut les Centres de recensement et de vote (CRV) sur l’ensemble du territoire national.

La Ceni a pris toutes les dispositions pour la réussite de l’opération. Mais dès les premières heures, l’on a entendu plusieurs plaintes et ceci venant de plusieurs quartiers surtout à Lomé. Les leaders de l’opposition extraparlementaire engagés cette fois dans le processus électoral conduisant aux locales, ont comme d’habitude crié au scandale et à la manipulation.

Pour certains dont Eric Dupuy, secrétaire national à la communication de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et conseiller de Jean-Pierre Fabre, le régime fait tout pour que le recensement ne réussisse pas dans les zones qui leur sont favorables. Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johson, coordinatrice de la Coalition de l’opposition, alarmiste, pense qu’il faudra plusieurs autres jours pour un recensement réussi.

L’archevêque émérite de Lomé, Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro qui est allé se faire recenser trouve qu’à lui seul l’on a dû consacrer 1520 mn. Il s’aligne donc sur les plaintes de l’opposition. Plusieurs autres personnes faisant partie des électeurs ont déploré la lenteur qui caractérisait les opérations.

Le président de la Ceni a reconnu cette situation. Selon Tchambakou Ayassor, les machines prennent le temps de vérifier que les gens ne sont pas déjà inscrits avant d’enregistrer l’inscription qui est en cours. Selon d’autres témoignages aussi, certaines machines n’ont pas fonctionné. Face à toutes ces situations, la Ceni a donc jugé utile de proroger la fin du recensement de 24h.

L’institution en charge de l’organisation des élections ayant sans doute évalué la situation et étant certainement la seule à connaître la tendance réelle en ce qui concerne ce recensement, a donc choisi d’octroyer le temps qu’il faut pour parachever son œuvre. Les populations en tout cas ne se sont pas faites prier. Elles ont répondu présentes jusqu’à la fin.