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Séminaire sous régional pour la statistique à Lomé

Les statistiques restent un maillon clé dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de développement économique et social d’un pays. Si dans nos Etats en voie de développement, les statistiques sont peu mises au service des politiques publiques, des actions sont menées en vue de la visibilité de la matière en Afrique francophone notamment.

Sous l’égide de l’Institut national de la Statistique et des Etudes économiques et Démographiques (Inseed), un séminaire sous régional de renforcement des capacités en matière d’élaboration et de suivi et évaluation de la mise en œuvre des Stratégies nationales de développement de la statistique (SNDS) a été ouvert hier lundi à Lomé.

Le séminaire de formation enregistre la participation de 23 représentations des instituts nationaux des Statistiques des pays membres de l’Observatoire économique et Statistique d’Afrique subsaharienne (Afristat), et de la Banque africaine de développement (Bad), partenaire de l’institution.

Pendant les trois jours que devront durer ce séminaire, les participants seront outillés sur les

méthodes de prise en charge du développement de la statistique, outil indispensable pour l’appréciation des conditions de vie des populations, le suivi des politiques de développement et la qualité de l’environnement.Se réjouissant du rôle de facilitation joué par l’Inseed, Cosme Vodounou, le Directeur général d’Afristat a rappelé le rôle primordial des statistiques. « Comme vous le savez, les statistiques constituent un élément essentiel pour la prise de décisions fondées sur les faits, au regard d’outil de mesure de progrès, de suivi-évaluation des projets, programmes et politiques, quelles que soient les caractéristiques culturelles et historiques des pays, indépendamment de leur niveau de développement » a-t-il laissé entendre.

Avancées et difficultés

Pour les responsables de l’Afristat, l’engagement des partenaires techniques et financiers à l’instar de la Bad et Paris 21, traduit la vision de l’amélioration de la programmation et une production des statistiques de qualité dans ses Etats membres. Et de poursuivre, l’institution sous-régionale note que, si des avancées notables ont été enregistrées dans la production des données et les indicateurs de suivi de la conjoncture économique, plusieurs handicaps demeurent. Ces problèmes, selon le directeur de l’observatoire, réduisent les effets de la visibilité de la mesure des performances des politiques et stratégies de développement national.

Au rang de ceux-ci, l’on cite entre autres, l’insuffisance de ressources financières et humaines pour la mise en œuvre des programmes statistiques et de la culture de résultats au sein des institutions nationales des statistiques. Dans l’objectif d’y remédier, le séminaire consacre à la thématique relative au financement, une importance particulière en vue d’assurer la mise en œuvre effective des Stratégies nationales de développement des statistiques.

Les statistiques dans notre pays

Avec la mise en œuvre, depuis 2012 de la Stratégie de croissance accélérée et de Promotion de l’Emploi (Scape), l’Etat togolais définissait la feuille de route de ses taux de croissance économiques annuels. Dans son allocution, Edjehou Essohanam, le directeur de cabinet du ministère de la Planification de Développement a fait un état des lieux des stratégies du Togo en matière des statistiques. « Concernant notre pays, le Plan national de développement (PND) 2018-2022, vient en remplacement de la Scape. Avec la mise en œuvre de ce plan, d’immenses besoins desuivi et d’évaluation des résultats sont davantage attendus conformément aux exigences d’une gestion axée sur les résultats », a-t-il déclaré.

Awih Essoyodou