Le Togo fait partie des pays les moins avancés au monde et se bat pour se hisser à une position plus enviable. Mais cela ne se fera pas tant que les fils et filles de ce pays ne mettront pas fin aux querelles politiques qui nuisent à l’image du pays, font fuir des investisseurs, empêchent les énergies créatrices de s’exprimer et finalement retardent son développement. La plupart des Togolais restent optimistes tout de même et espèrent que suite à l’intervention des autres chefs d’Etat de la sous-région, tous ces cauchemars appartiendront au passé.
C’est vrai, il faut le reconnaître, tous les pays dans le monde passent à un moment ou à un autre par des moments difficiles. D’ailleurs, le chef de l’Etat l’a reconnu lui-même à l’ouverture du congrès de son parti en fin 2017 en déclarant que « nous passons par un moment difficile », et d’ajouter « on en a connu, et on va en connaître ». De plus les crises permettent de faire des réformes pour avancer. Mais lorsque ces crises deviennent des traditions, et qu’on a l’impression que certaines personnes les alimentent, cela devient un frein pour le développement.
Les Togolais ont toujours montré leurs capacités à faire rayonner leur pays, par des actions grandioses. Pas besoin de citer des exemples ici. Même avant les indépendances, le Togo affichait ses ambitions.
Si des accidents sont survenus dans notre parcours, ralentissant le développement pendant des décennies, il est temps pour les Togolais de revenir à leurs valeurs. Et les dirigeants actuels, le chef de l’Etat en tête, sont en train de donner le ton.Une dynamique est née depuis quelques années avec le président Faure Gnassingbé, et se renforce depuis un temps.
Tous les Togolais quel que soit leur bords politiques et la position occupée, doivent soutenir ces initiatives, parce que l’amélioration des conditions de vie est à la clé. Le développement n’a pas de couleur. L’intérêt du Togo doit être au-dessus des intérêts politiques. Quel que soit celui qui conduit la barque du développement à un moment ou à un autre, l’important, ce sont les résultats.
Il faut régler et de façon durable les problèmes politiques. Là encore, le gouvernement a fait preuve d’ouverture et plus d’une fois. A cette heure où nous attendons les recommandations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), le gouvernement doit prendre la ferme résolution de ne plus laisser la poursuite d’intérêts partisans retarder le développement du Togo. D’ailleurs, Gilbert Bawara a déjà été clair, en affirmant que les choses ne seront plus comme avant. Il faut juste espérer que tous les acteurs soient dans cette disposition d’esprit.
Edem Dadzie