Depuis la tournure spectaculaire prise par la crise politique togolaise en décembre dernier avec la tenue effective des élections législatives, la Coalition des 14 ne s’est pas encore véritablement illustrée à l’image de ce que nous avons vu pendant plus d’un an. Mais visiblement, les leaders de la C14 et leurs militants ne se sont pas encore lassés de ces marches répétitives. Le grand retour est prévu pour le samedi 26 janvier prochain. D’ailleurs le week-end dernier, des meetings dits de remobilisation ont été organisés dans plusieurs localités du pays. Porteront-ils du fruit ? Quel est au juste objectif poursuivi par la Coalition en repartant dans la rue ?
Pendant des mois les militants de la Coalition ont marché avec comme objectif selon leurs leaders, le retour intégral à la constitution de 1992 . Dans le cas contraire, le chef de l’Etat actuel au Togo Faure Gnassingbé devrait démissionner.
A l’heure du bilan, c’est plutôt la désillusion. La Coalition n’a même pas réussi à obtenir des «
réformettes », c’est à-dire des réformes même dans une moindre mesure.
Les leaders de la Coalition sont restés intransigeants en rejetant le peu que le régime était prêt
à lâcher comme s’ils étaient en mesure par quelque moyen que ce soit d’arracher plus. Une
règle élémentaire de la vie enseigne qu’il vaut mieux faire avec le peu qui est disponible que de
tout rejeter au risque de mourir de faim. Mais il est surprenant que malgré un bilan très négatif et
des voix qui s’élèvent contre cette stratégie au sein même de la Coalition, l’on soit sur le point de recommencer.
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Peut-être que les leaders de ce regroupement de l’opposition vont tous nous surprendre cette année. Il se peut que nous soyons sur le point d’assister à l’inimaginable. D’ailleurs, la Coordinatrice du regroupement, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson promettait il y a quelques jours
l’alternance pour au plus tard 2020. Le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, quant à lui, menace de dérouler une certaine stratégie cachée contre le régime de Faure Gnassingbé.
Mais soyons sérieux, les Togolais doivent certainement être fatigués de toutes ces incantations. Cela date de plusieurs années. Même en politique, dire la vérité au peuple sur ce qui est faisable et ce qui n’est pas faisable, ne tue pas. Au contraire, même si vous venez à perdre la sympathie populaire, au moment venu, tout le monde après avoir fait des détours reviendra vers vous. Cela s’appelle le courage.
Edem Dadzie