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57e sommet de la Cedeao : Faure Gnassingbé et ses homologues ont aussi évoqué l’épineuse question de la monnaie unique

Photo de famille des chefs d'Etat et de gouvernement

 

Le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, a pris part au 57e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao), lundi dernier à Niamey la capitale du Niger. Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour dont l’épineuse question de la monnaie unique.

Dans l’actualité concernant ce sommet, le problème malien est omniprésent. Les dirigeants de l’organisation sous-régionale y ont en effet consacré une bonne partie de leur agenda. Cela ne devrait pas surprendre, puisque ce pays frère du Togo est sans gouvernement, ni Parlement depuis près d’un mois. La junte qui a réussi à évincer le président Ibrahim Boubakar Keïta, peine à organiser la transition.

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Elle évolue de concertations en concertations et cherche à gagner certainement du temps afin d’amener la Cedeao à accepter les 3 ans de transition avec un président militaire comme elle essaie de l’imposer. Mais les chefs d’Etat viennent de lui donner un ultimatum. Le Mali doit avoir à sa tête un président et un Premier ministre de transition avant le 15 septembre 2020. De plus, la transition ne durera qu’un an. Toutefois, ce ne fut pas le seul sujet abordé lors de ce sommet. Sur sa page Facebook, le chef de l’Etat togolais a écrit : « la monnaie unique, la situation au Mali, la lutte contre le terrorisme sont notamment les sujets principaux ayant marqué nos fructueux échanges ».

Les dirigeants de la communauté ouest-africaine travaillent depuis des années sur la question monétaire, grâce à une task force présidentielle. Une étape importante avait été franchie l’année dernière lorsque le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron ont annoncé la fin du franc CFA. La Cedeao devrait en principe adopter la nouvelle monnaie, l’Eco au cours de cette année 2020.

Cela n’est pas encore le cas, puisque les pays ne s’accordent pas encore sur toutes les conditions, même si la France a acté la fin du FCFA. Certains pays d’Afrique de l’ouest comme le Nigeria ne sont apparemment pas prêts à abandonner leur souveraineté monétaire pour une monnaie qui aura la même convertibilité qu’avait la FCFA avec l’Euro. Le débat se poursuit en tout cas.

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En attendant, le Togo est le seul pays qui respecte tous les critères de convergence pour la monnaie unique. Il s’agit notamment de rester en-dessous de 3% du produit intérieur brut de déficit, de 10% d’inflation et d’avoir une dette inférieure à 70% du PIB.

Edem Dadzie