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Agriculture : Que peut-on tirer du partenariat public-privé pour l’essor du secteur ?

Faure Gnassingbé (à droite) constatant les réalisations dans le secteur

Le Togo n’a pas dit son dernier mot face à la potentialité de l’agriculture.  A travers un partenariat public-privé, le secteur amorce son développement. Différentes initiatives révolutionnent ce secteur au bon gré des acteurs.

Selon la présidence de la République, d’importantes réformes ont été opérées ces dernières années pour promouvoir l’investissement privé dans l’agriculture. Parmi elles, la transformation du Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (Mifa) en Société Anonyme un an après sa création, la réduction significative du coût d’acquisition des intrants agricoles, l’exonération des taxes et des droits fiscaux sur les équipements et matériels agricoles, l’élaboration de la carte des fertilités des sols et la création des pôles de développement économique régionaux à travers les projets de désenclavement des zones  rurales à fort potentiel agricole.

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Plusieurs réformes sont également menées pour l’amélioration du climat des affaires. On peut citer par exemple la facilité de création d’entreprises, l’exécution des contrats, le nouveau code des investissements, la sécurisation des investissements à travers des dispositions réglementaires prises dans le domaine judicaire, l’obtention de prêt et la dématérialisation des opérations douanières à l’importation tout comme à l’exportation.

Pour le gouvernement togolais, ces réformes ont contribué à la promotion de l’investissement privé local dans le domaine de la transformation agricole.  Les jeunes entrepreneurs se sont beaucoup plus orientés vers les filières à fort potentiel telles que l’ananas, l’apiculture, l’aquaculture, le karité, le sésame, le soja, les champignons, le fonio et les légumes. Le classement du Togo comme premier pays de la sous-région et deuxième en Afrique exportateur de produits bio vers l’Europe en est un résultat concret.

Aussi, ces mesures incitatives ont facilité l’implantation par des investisseurs et opérateurs économiques nationaux de nouvelles structures de transformation agroalimentaires à savoir l’usine de transformation du soja en huile de Sokodé d’un coût total de193 millions de FCFA et de transformation agro-alimentaire Jus Délice SA à Tsévié, financé à hauteur de 2 milliards de FCFA.

Le MIFA, un catalyseur des investissements agricoles

Grâce au Mifa, le gouvernement a rendu opérationnelle la chaîne de financement du secteur agricole. Une enveloppe de 14 milliards de francs CFA a été mobilisée auprès des établissements financiers nationaux (UTB, BTCI, FUCEC, Sogemef, African Lease Togo) et internationaux (Bad, Fida, Fonds Khalifa, Ecobank, Orabank, Sunu Assurance) au profit de 144.000 acteurs du secteur agricole toute filière confondue dont 123.000 producteurs, permettant ainsi la création de 162 678 emplois directs et indirects. Un exploit réédité en 2020.

Au mois de juin dernier, malgré les impacts socioéconomiques de la crise sanitaire liée au Coronavirus, 26 milliards de F CFA ont été mobilisé sur les 50 milliards de F CFA prévus pour toute l’année.

Le secteur  agricole va bénéficier d’un nouvel accompagnement du secteur privé avec la mise en service prochaine de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) issue du partenariat entre le Togo et Arise IIP, une joint-venture entre Africa Finance Corporation et le groupe OLAM, le géant de l’agro-alimentaire, ajoute la présidence de la République.

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Le complexe offre aux investisseurs un cadre pour l’implantation des unités industrielles de transformation locale et l’exportation des produits de rente tels que le coton, l’anacarde, le soja, le riz ou encore le sésame.

Au plan international, les réformes économiques initiées par le président Faure Gnassingbé ont également facilité les investissements privés étrangers au Togo dans plusieurs secteurs. En témoigne  la cession de 51% au capital social de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) pour un montant à hauteur de 22 milliards de FCFA. 24%,  à la société singapourienne OLAM pour relancer la production cotonnière.

Les différentes mesures prises par le chef de l’Etat ont renforcé la confiance entre notre pays et les opérateurs économiques et investisseurs nationaux et internationaux. La tendance est maintenue avec le Plan national de développement (PND, 2018-2022) qui réserve une part importante de 65% pour les investissements privés et sera renforcée avec les réformes contenues dans la feuille de route 2020-2025 et la loi de finances exercice 2021 qui alloue un budget de  67 milliards de francs CFA, soit 8,4% des ressources affectées aux ministères et institutions.

La rédaction