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Assemblée nationale

Yawa Djigbodi Tsègan, lors du dépôt symbolique de gerbe

Hommage rendu à André Kouassi Ablom Johnson, « l’homme des idées »

L’Assemblée nationale togolaise a rendu hommage à son troisième vice-président décédé il y a quelques jours. C’était lors d’une séance plénière spéciale d’honneurs funèbres officiels présidée par Yawa Djigbodi Tsègan, présidente de l’Assemblée nationale togolaise, vendredi dernier, dans la cour d’honneur de l’institution. L’honorable André Johnson a été unanimement salué par toutes les voix.

« Par une paisible matinée du samedi 14 novembre 2020, nous apprenons avec stupeur et tristesse, la disparition soudaine de notre collègue Johnson André Kouassi Ablom, 3e vice-président de l’Assemblée nationale », a rappelé Yawa Djigbodi Tsègan. L’information avait en effet jeté un coup de froid sur les Togolais, surtout ceux qui ont eu à côtoyer l’homme dans ses diverses responsabilités.

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Cela n’a pas été facile pour la présidente de l’Assemblée nationale et ses collègues de présenter feu André Johnson dans toutes ses dimensions, à l’assistance présente vendredi dernier dans la cour d’honneur de l’institution. « L’homme des idées », « figure emblématique du paysage politique national », « il avait un petit mot affectueux pour chacun de ses collègues » : les expressions n’ont toutefois pas manqué en cette occasion solennelle. André Johnson aura marqué d’une empreinte particulière la sixième législature de l’Assemblée nationale togolaise. « C’est l’honorable Johnson André qui a eu le privilège de diriger et de conduire les travaux de la session de droit de cette VIe législature ayant abouti à l’adoption de son règlement intérieur et à l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale », a de nouveau rappelé madame Tsègan.

L’illustre disparu a continué à se préoccuper des défis de l’heure dans notre pays. Il a contribué à l’adoption des réformes constitutionnelles. « Il s’attacha sans relâche à lutter contre l’érosion côtière dans sa préfecture et, j’ajouterai, à favoriser une protection durable et équilibrée entre l’espace urbain et le monde rural des autres vastes territoires du Togo », a déclaré l’honorable Pacôme Adjourouvi, 4e vice-président de l’Assemblée nationale, lors de la lecture de l’éloge funèbre.

Lors de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé, il a de nouveau attiré l’attention du gouvernement sur ce problème sérieux qu’est l’érosion côtière. « Nous avons péché par tergiversation, par déconstruction », regrettait-il, sentant peut-être venir ses derniers moments. Mais, il aura au moins laissé un message fort à la postérité, notamment aux membres du gouvernement Tomégah-Dogbé.

« Il ne faut pas que Aného disparaisse avec ses villages environnants. Quand on sait que la zone côtière concentre plus de 90% des industries, la menace est grande », a martelé André Johnson. Le vice-président de l’Assemblée nationale était aussi membre du Parlement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao). Et par un hasard inexplicable, le jour de l’annonce de son décès, des délégations arrivaient à Lomé pour une session spéciale du Parlement de la Cedeao.

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Alors, celles-ci ne pouvaient pas ne pas prendre part à cette cérémonie d’hommage. Le président de l’institution sous-régionale, Sidie Mohamed Tunis, s’exprime en leur nom. « L’illustre disparu n’était pas seulement un membre du Parlement de la Cedeao, mais c’était aussi un ami, un frère. Nous profitons donc de notre séjour à Lomé pour nous joindre à l’hommage qui lui est rendu. Même si une réunion n’était pas en cours à Lomé, nous aurions envoyé une délégation. Je décris André Johnson comme une personne respectueuse de ses pairs, des institutions de la République. Toutes nos condoléances au gouvernement du Togo et à sa famille », a-t-il déclaré.

Edem Dadzie