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Beaucoup d’enfants encore sans leurs pièces d’identité

Un extrait d'acte de naissance

Malgré toutes les sensibilisations faites à l’endroit des parents et de la population en générale ainsi que toutes les actions menées par les services compétentes de l’Etat et les organisations de la société civile, beaucoup d’enfants au Togo grandissent encore sans leurs pièces d’identité. Des papiers qui ne coûtent pas les yeux de la tête mais qui représentent beaucoup pour l’avenir d’un individu.

Dernièrement comme d’ailleurs à l’accoutumée, des opérations foraines de délivrances d’actes de naissances et d’autres pièces d’identité ont été organisées par les services de l’État et même par des organisations de la société ou de bonnes volontés à Lomé et sur l’ensemble du territoire togolais. Mais force est de constater que des milliers d’enfants vivent aujourd’hui sans disposer d’une pièce d’identité.

Dans une école par exemple, jusqu’à 1003 enfants sans pièces sont identifiés. Et même jusqu’à la classe de CM2 où sans cette pièce on est bloqué, des élèves ne disposent pas toujours du précieux document. On dirait que tout ce qui est fait ici et là n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. C’est dire que le phénomène n’est pas appréhendé à sa juste mesure. Même si l’Etat est le premier responsable de cette situation parce qu’il doit veiller à ce que tous les enfants du Togo disposent d’une pièce d’identité, les parents sont vraiment à blâmer.

Le certificat de nationalité est la première pièce d’un individu, c’est lui qui atteste de son existence. Alors, comment pourrait-on à ce 21e siècle où un individu sans papiers ne peut rien faire de sa vie, laisser un enfant sans pièce ? C’est à la limite criminelle, parce que c’est son avenir qui est en train d’être hypothéqué ainsi. D’ailleurs, de nos jours, une femme qui accouche à l’hôpital voit son enfant enregistré et dispose des moyens pour aller déclarer son enfant avec bien sûr l’aide du père. Des pesanteurs sociaux persistent, l’analphabétisme et les accouchements à domicile ainsi que l’absence de services compétents dans certains coins reculés du pays ne facilitent pas les choses. Mais le gouvernement, la société civile et les autres bonnes volontés qui s’investissent dans ce domaine doivent renforcer leurs actions sur
le terrain.