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Bénin/Elections : plus de la moitié des électeurs béninois n’ont pas voté pour Talon

Une opération de décompte des voix au Bénin

C’est la principale leçon que l’on peut retenir de cette élection du 17 mai dernier au Bénin. Même si la plupart des partis politiques de l’opposition avaient été écartés de cette consultation électorale, l’enjeu restait le même : le taux de participation. Et la sanction a été sans appel. Sur les 49% des électeurs béninois qui ont fait le déplacement des urnes, seuls 77% ont voté pour Talon et compagnie. C’est dire que plus de la moitié des électeurs béninois n’ont pas voté pour Talon, ou, ont tout simplement sanctionné sa politique.

Selon les résultats provisoires rendus publics par la Commission électorale nationale autonome (CENA), quelque 2,5 des 5,1 millions d’électeurs appelés aux urnes pour les élections communales et municipales ont fait le déplacement. Un taux de participation de 49,14% bien au-dessus des 27% du scrutin contesté des dernières législatives, il y a un an. Il est cependant en retrait par rapport à celui des élections communales de 2015 (plus de 57%).

En gros, les deux principaux partis de la mouvance présidentielle se taillent la part du lion. L’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR) ont recueilli respectivement 39,97% et 37,38% des suffrages exprimés. Soit 70 sièges sur les 77 communes en lice.

La mouvance présidentielle remporte donc les grands départements comme Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Djougou, Bohicon, Sèmè Podji et même Tchaourou, la ville natale de l’ancien président Thomas Yayi Boni. Son parti, le FCBE, s’en sort avec 7 mairies, loin en deçà de la cinquantaine remportée en 2015. Le FCBE a arraché 17 des 33 sièges à Parakou, la grande métropole du nord, malgré la présence de poids lourds de la politique locale : le maire sortant Charles Toko, le député Rachidi Gbadamassi et le ministre en charge de l’eau, Samou Adambi. Le FCBE s’est également imposé dans la commune de Bantè, dont est originaire l’ancien ministre Komi Koutché, et celle de Savè, acquise à l’ancien président Boni Yayi.

En attendant la confirmation « certaine » de ces résultats par la Cour suprême, la polémique refait surface sur les 10% requis par le nouveau code électoral.