Le cinéma togolais fait son bonhomme de chemin. A la question s’il y aurait vraiment des acteurs/ actrices du cinéma au Togo, l’actrice comédienne Maximiliene Laré est l’une des réponses positives à une pareille interrogation. La jeune Maximiliene fait partie de la tranche qu’on peut appeler des « Leaders de l’ombre ». Cependant, qui est réellement Maximiliene Laré?
Ne dit-on pas qu’aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années ? Dans la vingtaine, Maximiliene Laré est une actrice comédienne togolaise. L’art ne lui est pas un secret. Du théâtre au cinéma en passant par l’humour, Maximiliene s’y connaît bien. Si dans ses rêves d’enfance elle se voyait une Miss, la vie d’adulte lui a réservé toute une autre mission. « Toute petite, je me rappelle que je n’aimais pas me doucher mais j’adorais changer beaucoup d’habits. Mon frère jumeau me disait tout le temps que je suis l’une des putes des séries télévisées, et donc je me disais toujours que je suis une Miss », se souvient-elle.
Parfois, on hérite beaucoup de nos parents en arrivant au monde. D’une forme ronde, Maximiliene en grandissant ne se voyait plus une « Top model » ni une « Miss », mais a développé un amour pour le sixième art (les arts de la scène_ théâtre). « En grandissant j’étais plutôt ronde. Je me suis dit que si je ne peux pas faire le mannequinat, il y a beaucoup de choses qui tournent autour du mannequinat, parce que je faisais des petits sketches… J’ai décidé de me mettre complètement dans l’art à l’âge de 16 ans », a révélé l’actrice comédienne.
En tant que comédienne, l’actrice togolaise a quatorze (14) ans d’expériences mais en tant qu’actrice du cinéma Maximiliene a huit (8) années d’expériences. Souvent les parents visionnent mieux leurs enfants dans une blouse de médecin que dans les pattes d’un comique qui fait rire une salle pour un oui ou un non. Evidemment, il n’était pas si facile pour Maximiliene de convaincre les parents de croire en sa passion. « Au début c’était difficile pour moi du côté de la famille. Pour mon père, c’étaient les études ou rien. Quand j’ai commencé le théâtre et tout ce qui va avec, mon père n’était pas du tout d’accord. Donc, j’ai dû fuguer de la maison parce que j’avais des opportunités qui se présentaient à moi. Si je restais à la maison je n’allais pas évoluer », a jugé la comédienne.
Ainsi, l’aventure de Maximiliene Laré a commencé avec le théâtre. « J’ai embrassé le théâtre au début, après c’est l’humour. On a créé un groupe avec mes amis du « Groupe Gaffo », paix à leurs âmes. Nous avons travaillé plusieurs années. Et, à mes vingt (20) ans j’ai fait une formation dans le cinéma parce que pour moi le théâtre, l’humour et le cinéma vont de pair. Ma curiosité m’a poussée au cinéma. Je suis partie à un casting mais cela n’a pas marché. Néanmoins je n’avais rien lâché. C’est ainsi que je suis arrivée dans la cinématographie », a-t-elle mentionné.
Maximiliene Laré se voit à la fois lionne et caméléon. Cela va de soi. « La femme caméléon » est son pseudonyme. Elle est la tête d’affiche de deux films du jeune talentueux Komla Roger Gbekou. Notamment, les courts métrages « Viza » et « Le champ des oubliés ». « C’est à partir du film « Viza » que je me suis dit qu’il est temps que je sois plus professionnelle. ‘’Viza’’, ‘’Passport’’, ‘’Le champ des oubliés’’, je peux dire jusqu’ici que ce sont les plus grands projets sur lesquels j’ai travaillé. C’est vrai que j’ai tourné sur plusieurs projets de films, mais avec M. Roger Gbekou ce sont carrément de grands projets », a précisé la femme caméléon.
Même si le cinéma togolais est à l’étape embryonnaire, que les uns et les autres se cherchent encore, le rêve le plus enfoui de Maximiliene serait d’être une fierté nationale. « Mon rêve c’est de pouvoir tourner plus de films. Tourner surtout des films qui peuvent changer quelqu’un, donner du courage à quelqu’un, ou mieux inspirer quelqu’un à se lever et à être actif dans la vie. Je désire être une actrice complète pour être la fierté de mon pays, puisqu’après tout c’est le Togo qui gagne », a souhaité Maximiliene Laré.
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