Alors qu’on les croyait évoluer en vase clos, échafaudant chacun de son côté les stratégies pour la présidentielle de 2020, les anciens présidents de la République ivoirienne, aujourd’hui présidents de parti d’opposition ont signé un accord sommaire sur une démarche unitaire pour la présidentielle de 2020.
A six mois de la présidentielle en Côte d’Ivoire, la peur du coronavirus n’efface pas les envies présidentielles des candidats. A Abidjan, jeudi dernier devant la presse, deux grands partis de l’opposition ont signé un accord politique qui trace les lignes d’actions communes pour assurer leur victoire en octobre 2020. En prenant « l’engagement commun à œuvrer de concert pour le retour de la paix, de la réconciliation (…) et rendre transparent le processus électoral », le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien chef d’État Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo ont jeté les bases d’une collaboration commune sans pour autant aller sur le terrain d’une candidature unique.
Chaque candidat entretenant le flou sur sa présence sur la liste des prétendants à la présidentielle d’octobre 2020, il est bien compliqué de dire qui sont les vrais challengers d’Amadou Gon Coulibaly et de Guillaume Soro, les seuls candidats actuellement déclarés pour la bataille électorale prochaine.
Même si l’hypothèse d’une candidature de Laurent Gbagbo semble de plus en plus incertaine en raison de la procédure judiciaire pendante au niveau de la Cour pénale internationale (CPI), son parti, le FPI espère un règlement de la procédure assez rapide pour permettre à son champion, en liberté conditionnelle, de déposer sa candidature en juillet 2020.
En attendant que la Côte d’Ivoire puisse donner une suite à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, sur la suspension des poursuites contre Guillaume Soro et ses co-accusés, c’est l’ancien président Henri Konan Bédié qui sort gagnant de tout cet imbroglio politico-judiciaire, puisque, même s’il a des militants mis aux arrêts par le gouvernement Ouattara, il a toute la latitude constitutionnelle de se présenter en octobre prochain, et seul face à Amadou Gon Coulibaly.
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