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Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020 : Vers un retrait de l’UDPCI du RHDP ?

Mabri Toikeusse président de l'UDPCI

On le savait déjà très mécontent du choix porté sur le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour porter les couleurs du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Mais la sortie de certains militants, en début de semaine dernier pour soutenir le choix fait par Alassane Ouattara n’est pas du goût de certaines fédérations du parti de feu général Robert Guéi. Celles-ci exigent l’application des résolutions issues des congrès de 2013 et de mai 2018, notamment la candidature de leur président Mabri Toikeusse à la présidentielle d’octobre 2020.

On se rappelle, la désignation par le président Ouattara d’Amadou Gon Coulibaly comme son successeur pour la présidentielle d’octobre prochain semble avoir créé des remous au sein de l’UDPCI. D’ailleurs dans un ton désinvolte, le président du parti de Robert Guéi l’avait fait remarquer dans une brève intervention, même s’il s’en remettait à la décision du rassemblement.
Dans son parti, la jeunesse réclame l’application pure et simple des résolutions des congrès de décembre 2013 et de mai 2018 relatives aux relations UDPCI et le RHDP.

«La jeunesse demande à la Direction d’appliquer les résolutions du congrès de décembre 2013 et de mai 2018, tenus à la fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro relative à la candidature du président de l’UDPCI Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri et 2ᵉ vice-président, aux élections présidentielles d’octobre 2020, » précise le Collectif des jeunes dans un document rendu public ce 29 mars 2020.

Samedi 23 mars 2020 à Cocody, l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) s’est réunie à son siège pour analyser l’actualité socio-politique nationale après le choix du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP.

Après d’intéressants débats entre les membres de la direction du parti, élargie au Conseil d’Honneur et de l’Ordre, à l’Inspection Générale et aux élus, il a été décidé que la voie du dialogue soit maintenue pour régler les différends issus de la désignation unilatérale de Gon Coulibaly comme représentant le RHDP pour la présidentielle de 2020 et que les organes centraux soient convoqués dans les meilleurs délais pour poursuivre les échanges sur la question de la présidentielle d’octobre prochain.

Mais la question reste posée, dans la mesure où tout semble définitivement acté pour le candidat Amadou Gon Coulibaly, déjà en opération de charme sur le terrain. Que feront donc Mabri Toikeusse et son parti, si après les consultations des organes centraux, la décision est une candidature séparée de son parti pour octobre prochain ? Ne va-t-on pas, sans le savoir, vers une scission du parti de Robert Guéi d’avec le RHDP pour l’éternelle absence du retour de l’ascenseur qui a fait claquer la porte à Henri Konan Bédié, président du PDCI et autre ex-allié du président Ouattara ?