Le Togo a un très grand avantage dans la lutte contre l’épidémie du coronavirus sur son territoire. Le virus circule très peu dans la communauté. C’est ce qu’a révélé vendredi dernier le professeur Didier Ekouevi, épidémiologiste, chef du département de santé publique à l’université de Lomé et membre du Conseil scientifique, qui oriente les décisions du gouvernement dans le cadre de l’épidémie.
Pour aboutir à cette conclusion, le professeur Didier Ekouevi et ses collègues ont dû mener une étude auprès de certains travailleurs exposés de notre pays. Il s’agit des professionnels de la santé, des employés de l’aéroport, les conducteurs de taxi-moto, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les commerçants et commerçantes des marchés. L’étude a pris en compte 1000 personnes.
Ce sont des personnes qui résident au sein de la population. L’étude avait pour but de vérifier le niveau de circulation du virus au sein des communautés, vu que la plupart des cas sont importés et que le reste est lié aux contacts. Sur l’échantillon considéré, il n’y a eu que sept cas positifs. Ce qui constitue un réel soulagement, même s’il faut toujours rester prudent. Cela reflète d’ailleurs la situation générale de l’épidémie dans notre pays. Malgré les craintes, l’on se retrouve avec un nombre plus ou moins faible de personnes contaminées.
L’on n’a pas assisté à une explosion des contaminations au sein des communautés. Selon le professeur Ekuevi, cela signifie que la riposte a porté des fruits. Et il faut continuer par renforcer les acquis. Rien n’est encore gagné. Il demande à la population de faire du port obligatoire du masque de protection une affaire sérieuse. Ajouté au lavage régulier des mains et à la distanciation sociale, il permettra sans doute de vivre avec le virus et de sortir prochainement du blocage actuel.