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Elections locales / Le schéma traditionnel sur le point de se dessiner

Un citoyen mettant un bulletin dans l'urne

Le Togo vient d’entamer le dernier virage vers la tenue des élections locales le 30 juin prochain. Pendant que les préparatifs se poursuivent, les candidats affûtent leurs armes. Une analyse des forces en présence montre que la bataille sera rude. En tout cas, ce ne sera pas du tout une partie de plaisir. Surtout que des ténors de l’opposition sont dans la course.

Au début du processus de décentralisation en cours actuellement dans notre pays, les gouvernants, les partenaires et les organisations de la société civile en charge du secteur ont encouragé les Togolais de toutes les sphères à s’engager. Les élections locales étaient présentées comme une occasion pour les populations de prendre le pouvoir.

Il était attendu à ces compétitions électorales des personnalités engagées pour le développement de leur communauté et qui ne faisaient pas forcément partie de l’élite politique traditionnelle. Les jeunes et les femmes qui sont souvent en retrait ont été présentés comme les premiers bénéficiaires de cette réforme. Ces derniers se préparent activement en tout cas pour participer à ces élections. Plusieurs parmi eux, tant dans les partis politiques qu’au niveau des indépendants, sont dans la course pour la conquête des municipalités. Mais il est à noter aussi que les habitués de la scène politique n’ont pas voulu se faire compter cet événement historique dans la vie démocratique de notre pays.

Combien de jeunes et de femmes peut-on dénombrer parmi les 11447 candidats en lice ? Difficile de le dire, puisque la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne l’a pas encore précisé. Ils sont bien présents, mais ne risquent-ils pas d’être marginalisé encore une fois ?

De grands noms comme l’ancien chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre et l’ancien ministre, Pascal Bodjona sont mentionnés. Les partis comme l’Union pour la République (Unir), l’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’Union des forces de changement (UFC), le Mouvement patriotique pour la démocratique et le développement (MPDD), le Nouvel engagement togolais (Net), la Coalition rénovée composée du Car, MCD et Nid etc… sont aussi dans la course.

Ce ne sont donc pas des inconnus de la scène politique, des outsiders comme on le dit, qui pourront s’imposer face à ces géants. Loin de nous l’idée de vouloir décourager les mordus de la gouvernance à la base qui ont vu en ces élections l’occasion inespérée d’émerger et de montrer de quoi ils sont capables. Mais il ne s’agit ni plus ni moins que de pur réalisme.

De plus, même si l’abondance de candidatures est saluée de part et d’autre, n’oublions pas qu’il n’y a que 1527 postes à pourvoir. Ceux qui sont engagés dans la conquête des communautés à la base, n’ont qu’à aller jusqu’au bout de leur engagement. Nous pourrions aussi assister à des surprises. Toutefois, il serait sage de tenir compte de la configuration actuelle.

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