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Elections locales/ Pius Agbetomey : « Nous n’avons pas le droit d’échouer »

M. Pius Agbetomey, ministre de la Justice

A ce jour, l’on peut considérer que les Togolais sont théoriquement en train de réussir leurs premières élections locales après trois décennies d’attente. Mais les différents acteurs impliqués continuent de se préparer activement. La Cour suprême qui veillera à la légalité du processus ne lésine pas sur les moyens. Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, Pius Agbétomey, était à une rencontre organisée la semaine dernière par l’institution dirigée par le juge Akakpovi Gamatho.

La Cour suprême du Togo a en effet organisé une formation à l’endroit de plusieurs acteurs impliqués dans le processus des élections locales. Parmi eux, des fonctionnaires du système judiciaire, des membres des partis politiques, les forces de l’ordre et de sécurité, des journalistes. D’autres personnalités comme les ministres de l’Administration territoriale, de la Sécurité et de la Protection civile étaient également présents à l’ouverture de cette rencontre.

La formation est organisée pour renforcer les capacités de tous ces acteurs afin que le processus en cours soit une réussite. A cette occasion, le ministre de la Justice déclarait à propos des élections locales : « nous n’avons pas le droit d’échouer. Nous sommes condamnés à réussir ». Monsieur Agbetomey a raison de s’inquiéter, parce que cela fait tout de même longtemps que les Togolais ne se sont pas rendus à ces élections. C’est donc comme un saut dans l’inconnu.

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Beaucoup d’acteurs politiques et de la société civile ont depuis le début du processus exprimé leur appréhension. Ceux-ci n’ont pas manqué de faire des propositions en se basant sur les expériences et les erreurs que d’autres pays ont commises dans la marche vers la démocratie locale. Et le Togo qui a beaucoup de défis à relever aujourd’hui et dans l’avenir, notamment sur les plans sécuritaire et de développement, ne peut pas s’offrir le luxe de ne pas réussir ce processus. Les insuffisances doivent donc être relevées et corrigées au fur et à mesure.

Parlant d’insuffisance, l’on a enregistré quelques difficultés au moment de la publication de la liste définitive des candidats. Il faut reconnaître tout de même que la Cour suprême à travers son président, a su gérer avec efficacité ce petit coup de vent qui a failli enflammer l’opinion. C’est donc le signe qu’il va falloir rester sur ses gardes et calculer minutieusement chaque action qui sera entreprise à l’avenir.

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