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Femmes Pyramides : vers un nouvel échec de la semaine dite Togo noir ?

Après avoir organisé une première journée Togo noir du 12 au 18 juillet 2021 sur un constat d’échec, les Femmes Pyramides reviennent à la charge. Elles annoncent une nouvelle semaine Togo noir pour la période allant du 26 juillet au 1er août 2021. Alors, l’on se demande si cette organisation visiblement constituée uniquement de femmes ne s’achemine pas vers un nouvel échec…

Tous les Togolais sont unanimes sur le fait que la vie est de plus en plus chère. Même le gouvernement sait que la situation est assez difficile à supporter. Mais, franchement, y-a-t-il quelque chose que l’on puisse faire contre ce problème qui n’est d’ailleurs pas l’apanage du Togo ? Il faut avoir une pierre à la place du cœur pour ne rien faire pour alléger le coût de la vie pour ses compatriotes lorsqu’on est un dirigeant. Il y a donc forcément une situation qui s’impose à tous. La seule chose à faire aujourd’hui est d’empêcher qu’il y ait de la spéculation et que des commerçants véreux ne décident d’envoyer le peu de production qui nous reste à l’extérieur.

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La solution à la vie chère sera certainement aussi de booster la production et la consommation locale. Plus il y a abondance, plus les prix chutent. C’est la loi du marché. Comme les Femmes Pyramides le souhaitent, il faudrait peut-être augmenter le Salaire minimum garanti (Smig). Mais, attention à l’inflation ! A quoi servira l’argent s’il n’y a rien à acheter ?

Donc, c’est bien de vouloir utiliser la vie chère pour se faire une place sur la scène politique. Mais, il faut regarder la réalité en face. Les gouvernants ne feront pas de miracles. Encore une fois, les peuples du Togo et d’Afrique en général doivent se mettre au travail. Les initiatives visant à faire du buzz ne fonctionnent plus. À preuve, lors de la première semaine de Togo noir, il n’y a rien eu.

Non pas que nos compatriotes ne ressentent pas les difficultés. Mais, parce qu’ils ont été trop utilisés pour des initiatives sans lendemain et sont occupés à essayer d’améliorer leurs quotidiens. Et puis, le noir a déjà une forte symbolique dans nos sociétés : le deuil. Et chez nous, on ne joue pas avec la mort. Les plus grands superstitieux refuseront d’adhérer à une telle initiative, et Dieu seul sait qu’ils sont nombreux. Même lorsqu’un peuple comme celui du Togo décide de se mettre en noir, c’est que la situation est critique.

Les Togolais ont accepté de porter le noir lors des crises de la Coalition des 14 (C14), et auparavant lors d’une manifestation du Collectif sauvons le Togo (CST). Mais là, il faut faire remarquer qu’il y avait eu des morts lors des manifestations. On pouvait alors vraiment parler de deuil. La symbolique était donc toute entière.

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La rédaction