Depuis la prestation de serment du chef de l’Etat Faure Gnassingbé, beaucoup de nos compatriotes s’attendaient à une démission du gouvernement Klassou 2 et à la formation d’une nouvelle équipe. Toutefois, pourrait-on juste assister à une reconduction du Premier ministre Komi Selom Klassou et à un réaménagement ou à un renforcement de son équipe ?
À la suite de la crise du 19 août il est devenu évident qu’il fallait mettre en place un gouvernement qui répond aux attentes sociales qui s’exprimaient à travers le combat politique. Le chef de l’Etat a donc fait ce qu’il fallait. Et il faut dire que le gouvernement Klassou a été l’un des moins critiqués dans notre pays. De nouvelles énergies ont été injectées au sein de l’équipe dirigeante.
Beaucoup de membres de ce gouvernement avaient déjà fait leurs preuves à des postes techniques au sein des ministères. Bon nombre d’entre eux recevaient un bon témoignage de la part de nos compatriotes. Ils sont arrivés tels des combattants pour mettre le Plan national de développement sur les rails. Entre-temps le processus électoral les a un peu mis en veilleuse.
A présent que le coronavirus vient s’ajouter aux grands défis que pose la mise en œuvre du PND, doit-on continuer par leur faire confiance ? Peut-être. Il revient au président de la République d’apprécier. Il est en tout cas clair que certains membres de l’équipe actuelle peuvent encore être reconduits dans le prochain attelage gouvernemental. Et que dire du Premier ministre actuel ?
Le Dr Komi Selom Klassou qui, à la surprise générale a réussi à battre le record de longévité à ce poste, a tout simplement réussi à s’imposer. Non seulement il a réussi à gérer la tempête du 19 août, mais aussi, il a su coordonner l’action gouvernementale de manière efficace. L’on a senti qu’il y avait un chef à bord et que contrairement au passé, aucun ministre n’a visiblement réussi à le supplanter.
Le Dr Klassou pouvait se saisir de n’importe quel dossier quand la situation l’exigeait. Et en ce qui concerne le PND, il en est devenu un expert. Alors, Faure Gnassingbé pourra-t-il faire sans lui ? Pourra-t-il valablement lui trouver un remplaçant ? L’avenir nous le dira. En tout cas, au-delà de son obligation morale à vouloir récompenser des personnes qui l’ont soutenu jusqu’ici, le président de la République, ne devrait pas du tout perdre de vue les défis auxquels doit faire face le pays.
Il faudra alors qu’il choisisse les compétences capables de les relever.
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