Le professeur Kako Nubukpo, doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) et économiste de renommée internationale, dans une récente sortie médiatique, se prononce favorablement par rapport aux choix opérés par le gouvernement togolais dans la riposte contre l’épidémie de Covid-19.
Le spécialiste apprécie notamment que le Togo ait plutôt fait le choix d’un confinement partiel. Il évoque aussi la souplesse avec laquelle certaines mesures ont été appliquées dès les premiers mois de la crise, afin que cela ne pèse pas trop sur la population.
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« Sur la gestion de la Covid-19, le Togo a choisi de faire le confinement par région. À l’intérieur de chacune des régions, il était possible de circuler. Parallèlement, le gouvernement a interdit la circulation des motos-taxsi ‘’Les Zémidjans’’. Mais, il s’est posé un problème d’arbitrage douloureux entre le fait de rester confiné, ce qui permettait normalement de réduire les risques de contamination et l’impératif pour des populations qui ont très peu de filets de sécurité sociale, de sortir de chez elles pour effectuer des activités génératrices de revenus… Du coup, le gouvernement n’a pas appliqué dans les faits, l’interdiction de circulation des motos-taxis, eu égard aux risques manifestes de trouble à l’ordre public que cette mesure pouvait engendrer dans un pays dont le dynamisme économique dépend beaucoup de ces Zémidjans, mode de transport plébiscité quoique dangereux, car peu coûteux et permettant aux différents marchés de Lomé et de l’intérieur du pays de fonctionner… », a déclaré le professeur Nubukpo.
Il n’a pas passé sous silence la gestion de l’épidémie au niveau des bars, des lieux de culte et des administrations publiques. Le programme de transfert monétaire initié par le gouvernement en ce moment précis est un couronnement d’efforts constants de plusieurs années en matière de finance inclusive.
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« La réponse togolaise au Covid-19 via le canal direct de transferts de ressources (initiative Novissi) valide que le fait d’avoir travaillé en amont sur les circuits de micro-crédits et de transferts monétaires a permis au gouvernement de répondre rapidement à des besoins financiers immédiats », a indiqué le professeur Kako Nubukpo.
Edem Dadzie