La lutte contre le coronavirus, semble vouloir remettre les pendules à l’heure. Comme le disait vendredi dernier le Dr Innocent Koundé Kpéto dans l’émission club de la presse sur Kanal FM, « ce que le coronavirus nous apprend, c’est l’humilité ».
Lorsqu’un journaliste l’interrogeait sur l’épineuse question d’un remède dans cette histoire de coronavirus, le président de l’Ordre national des pharmaciens du Togo (ONPT) qui fait partie de la Coordination nationale de la gestion de la riposte au Covid-19 (CNGR), s’est voulu plutôt prudent. En effet, l’on est aujourd’hui face à plusieurs inconnus. De plus, plusieurs thèses circulent et chacun essaie d’imposer sa position. L’on assiste à une guerre de communication dans cette pandémie. L’OMS et ses partisans d’un côté et les tenants de la médecine alternative de l’autre, se livrent un combat sans merci, pendant que le virus à la couronne règne en maître. Tout le monde s’est incliné devant cette menace sanitaire et au lieu d’en tirer des leçons d’humilité, des individus continuent de vouloir imposer leur point de vue.
Des essais de vaccin sont en cours dans certains pays comme l’Angleterre et l’Allemagne. Sur le continent africain la lumière semble vouloir jaillir à Madagascar et en République démocratique du Congo (RDC). Que la solution vienne d’ici, cela ne fera que la notoriété de l’Afrique. Ce sera la preuve que le continent a aussi du bon et que ses fils et filles ont du génie en eux.
Mais attention ! Il faut que les panafricanistes, les vrais, pas ceux qui le clament du bout des lèvres, fassent preuve de réserve et de sérénité dans cette affaire de remède. L’on a vu la passion avec laquelle la solution presque miracle du professeur Agon (l’Apivirine) a été accueillie sur le continent. Quelques jours après, ce sont les mêmes qui s’en prenaient à ce chercheur qu’ils adulaient il y a peu. Alors, l’humilité s’impose. « Il ne sert à rien de courir, l’essentiel est de partir à point ».
Il est par ailleurs dommage de constater que face à une seule pandémie, des initiatives se multiplient et s’affrontent. Même sur le continent africain où l’on devrait mutualiser les efforts face à une supposée menace extérieure, c’est la multiplication des initiatives, chacun voulant montrer de quoi il est capable.
L’on n’est donc pas encore sorti de l’ornière. Tant que l’on assistera à cette multiplicité d’initiatives notamment en Afrique et que l’on ne comprendra pas que c’est en collaborant que la lumière jaillira, et bien que l’on ne s’attende pas à une évolution substantielle de la situation.