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Identité ethnique/Scarification : Une pratique en voie de disparition

Une femme portant les scarifications

 

La scarification est un type de modification corporelle ou un acte d’automutilation. Aussi est-elle une pratique médicale ou bien sociale. En Afrique, la scarification a une finalité variée. Bien qu’elle soit en voie de disparition, la scarification fait partie de la culture africaine. Il faut le reconnaître, certaines pratiques culturelles comme l’excision se sont avérées dangereuses pour l’épanouissement de la jeune fille. Cependant, qu’en est-il de la scarification ?

La scarification est une pratique consistant à effectuer une incision superficielle de la peau humaine. Il y a la scarification à but médical et la scarification sociale. Cette dernière a une origine ancienne. Ainsi, la scarification sociale est couramment pratiquée en Afrique, précisément en Afrique de l’ouest.

En effet, la scarification sociale revêt une signification particulière, rituel de passage à l’âge adulte ou appartenance à un groupe restreint. Cette pratique s’effectue à l’aide d’outils coupants tels que des morceaux de pierre, de verre, de coque de noix de coco, ou encore de couteaux.

Les marques revêtent des formes et des motifs différents selon le groupe ethnique. L’incision, pratiquée sur les garçons comme sur les filles pendant l’enfance, se fait par brûlure ou avec une lame. Des Yorouba du sud-ouest aux Igbo de l’est, en passant par les Haoussa, plus au nord, leur finalité varie : affirmation identitaire, guérison, protection spirituelle ou recherche esthétique. Au Togo comme au Bénin, le rituel de la scarification fait partie intégrante de leur culture.

De nos jours, les scarifications sont en voie de disparition. Les opposants à cette pratique jugent qu’elle défigure à vie et expose au risque de contamination par le VIH.

Nadia Edodji