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Inclusion financière et leadership féminin : Zibo Laouratou au dessus du lot

Azia ZIBO Laouratou, l’amazone de Blitta

Au Togo, on ne compte plus les stratégies et les plans du Gouvernement en faveur des droits et l’épanouissement des femmes. Le pays a réussi à faire des progrès impressionnants ces dernières années en matière d’égalité des genres. C’est ainsi que de nombreuses femmes bénéficiaires des produits du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) parviennent à se hisser très haut dans l’entrepreneuriat. Parmi elles, Azia ZIBO Laouratou, l’amazone de Blitta. Découvrons l’histoire, le talent, les combats de cette figure féminine qui inspire.

Au cœur de Blitta et environs, sa renommée parle pour elle. En affaires comme dans la vie associative, Azia Laouratou ZIBO est le prototype de la femme promise à une réussite certaine. De l’aube à la nuit tombante, la brave dame s’investissait, corps et âme, dans ses activités de vente de pagnes, de casseroles et autres accessoires. Déterminée et engagée, elle croyait dur comme fer en l’avenir. Le FNFI, dont elle croisera le chemin sera sa plus grande opportunité pour développer et accroître ses nombreux talents, qualités et compétences. « Au départ, nous pensions que le FNFI était de l’amusement », avoue-t-elle. Mais le temps fera son œuvre et changera cette illusion, tant l’institution a métamorphosé la vie de nombre de femmes. « Nous devons reconnaître que le FNFI a véritablement amélioré les conditions de la femme togolaise sur tous les plans. Il a permis de développer nos capacités et de nous sortir de la pauvreté », confesse celle qui est désormais une entrepreneure à succès.

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Le moins qu’on puisse dire, c’est que ZIBO Laouratou Azia, mère de quatre enfants, a un profond sens des affaires. Avec ses premiers crédits FNFI, elle a dans un premier temps poursuivi le développement de son business. Certes, l’écoulement des produits n’était pas le moins fructueux, mais elle voulait étancher au mieux sa soif de réussite : réaliser son ardent désir d’être au sommet. Atteindre son ambition d’être une femme leader autonome et qui compte en matière économique car ayant un pouvoir financier important. Les entrepreneurs ont des motivations différentes, que l’on peut regrouper en deux catégories. Tout d’abord, il y a ceux qui sont poussés par la nécessité car ils n’ont pas d’autres options de travail. Ensuite, il y a ceux qui sont motivés par les possibilités offertes et qui aspirent à une plus grande indépendance et à des revenus plus élevés. En d’autres termes, ils sont attirés par le travail indépendant et sont donc constamment à la recherche de créneaux dans des secteurs caractérisés par la productivité, la croissance, l’innovation et la rentabilité. ZIBO Laouratou fait partie de cette deuxième catégorie. Au fur et à mesure que le montant des crédits FNFI augmentait et croissait, cette amazone de Blitta qui a fréquenté jusqu’en classe de Première au Cours secondaire, se rapprochait de son but. Son flair pour les bonnes affaires faisant, elle s’oriente vers la quincaillerie. En effet, le constat dans sa localité était flagrant qu’il manquait une boutique de vente de matériaux de construction.

Zibo Laouratou

« Un projet était venu à Blitta pour les constructions des marchés, WC publics et bâtiments scolaires. Quand j’ai appris cela, j’ai fait une démarche pour aller négocier le marché. En effet, l’entreprise chargée de réaliser les ouvrages devrait se déplacer vers Sokodé avant d’avoir du fer et du ciment pour les travaux », révèle la femme d’affaires qui assiste également des orphelins pour leurs différents besoins. Au terme du projet qui a duré deux ans, elle peut être fière d’avoir fourni les matériaux pour la construction du centre des jeunes, du bloc opératoire de Blitta, de la gare routière, de la maternité, etc.

Zibo Laouratou

Le besoin créant l’offre, elle s’investit désormais avec la même ardeur à livrer ciment, clous, fers, fils de fer et autres à ses clients devenus nombreux. Le commerce est florissant. Elle s’en réjouit et reste remplie de gratitude envers le FNFI qui l’a sorti progressivement de la pauvreté et l’installe royalement désormais dans le cercle vertueux des acteurs économiques majeurs.

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La bénéficiaire salue surtout les mérites du produit Nkodédé. « Grâce à Nkodédé, ma quincaillerie s’agrandit. Nous donnons plus rapidement satisfaction à la clientèle », informe-t-elle. Puis comme une éternelle assoiffée de la réussite, Azia met encore la barre haut. « Bientôt, mon entreprise fera la vente en gros de ciment », annonce la cinquantenaire. Elle est désormais un modèle inspirant pour d’autres et son histoire mérite d’être mise en lumière pour tirer les leçons de son héritage positif et inspirant. Responsable des femmes de la préfecture de Blitta et Vice-présidente nationale des bénéficiaires des services financiers, elle constitue un modèle pour des milliers de femmes