La pauvreté régresse progressivement dans notre pays. C’est ce qui ressort des chiffres de l’enquête EHCVM 2018-2019 publiée jeudi dernier par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (Inseed). La rencontre a été présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, en compagnie de sa collègue du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Myriam Dossou-d’Almeida.
L’enquête a permis de recueillir des données auprès de 6 171 ménages sur l’ensemble du territoire national. Après extrapolation des données, on dénombre 1 812 591 ménages pour une population de 7 635 896 habitants. Les résultats montrent que le seuil de pauvreté est de 273 628,3 FCFA par personne par an. L’incidence de la pauvreté se situe à 45,5% au niveau national.
Selon le milieu de résidence, l’incidence de pauvreté est estimée à 58,8% en milieu rural contre 26,5% en milieu urbain. Ces chiffres montrent à suffisance que, la lutte contre la pauvreté a été efficace et porte des fruits. Les différents programmes sociaux menés à l’endroit de la population ont permis d’améliorer les conditions de vie de beaucoup de nos compatriotes. La publication de ces chiffres en ce moment précis devrait doper le gouvernement Tomégah-Dogbé, à faire plus. En tout cas, le Premier ministre le réitère depuis sa nomination : « la priorité, c’est le social ». Victoire Tomégah-Dogbé est consciente que les attentes de nos compatriotes sont grandes, en dépit de ces résultats encourageants.
Elle l’a dit devant les députés lors de la Déclaration de politique générale (DPG). Jeudi dernier, lors de son passage dans l’émission « Au cœur de la nation », sur la Télévision togolaise, madame Tomégah-dogbé a de nouveau réaffirmé la ferme volonté de son gouvernement de travailler pour assurer de meilleures conditions de vie aux Togolais.
Les résultats de l’enquête EHCVM 2018-2019 constituent un baromètre pour le nouveau gouvernement, qui à partir de ces chiffres saura comment orienter ses actions, surtout dans les localités du pays où il faut immédiatement intensifier les actions. Par exemple, l’on se rend compte que la région des Savanes continue d’enregistrer un fort taux de pauvreté.
La région des Savanes a l’incidence de pauvreté la plus élevée (65,1%). « Ces nouvelles données statistiques vont servir au suivi et à l’évaluation du Plan national de développement (PND 2018-2022), de la Déclaration de politique générale du gouvernement, ainsi qu’à la mesure des progrès dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) dans notre pays », a déclaré le ministre Sani Yaya dans son allocution de circonstance.
Edem Dadzie