Beaucoup de choses nous échappent quand il s’agit des textes qui régissent la religion catholique. Dans ce contexte, le texte de la Conférence des Évêques du Togo est un texte de plus qui vient s’ajouter à la longue série de prises de positions qui condamnent un camp par rapport à l’autre.
Nous pensons que quand on parle de vérité, il faut parler aussi de responsabilité. Et naïvement, nous pensons qu’il est important de situer les responsabilités face aux actes sinon on s’éloigne de la vérité des faits qui est primordiale quand on veut éclairer la lanterne des hommes sous la guidance de Dieu.
De quels faits parlons nous ?
En premier lieu, le “pasteur Kpodzro” s’est engagé de lui-même dans une démarche de confusion extrême de l’opinion et des fidèles en prenant un rôle de premier plan aux côtés d’un candidat. Pire, il a dans ce rôle pris sur lui de tenir des propos quasiment insultants envers un autre candidat. Dans cette action, ses jeunes frères l’ont-ils appelés à au moins user de courtoisie? À se garder de poser des actes qui ne correspondent pas à son statut ? Peut-être que celà a été fait mais comme c’était en secret, nous n’en avons pas été informé. Ensuite, ayant participé aux élections, Mgr Kpodzro et son candidat ont manifestement décidé de ne pas respecter les textes et souhaité proclamer leurs propres résultats. Est ce une action favorable à la paix et conforme à la responsabilité? Nous aimerions que les bergers de l’église s’expriment aussi à ce propos.
Enfin, venons-en à cette manifestation qui a été organisée à dessein dans un lieu mitoyen d’ une église et dont aucune déclaration n’a été faite contrairement à toutes les règles qui régissent les manifestations publiques au Togo. L’église a ses règles, l’Etat a les siennes. Il aurait été responsable et pour le service de la vérité de dire que tel que organisée, cette manifestation ne laissait pas la place à un déroulement responsable. Hélas, la vérité recherchée est mise en avant pour une sorte de mur qui cache le manque de responsabilité des uns et des autres.
Les évêques recherchent-ils la vérité ? Qu’ils attachent du prix à la responsabilité qui fait l’homme. Un homme qui n’a pas le sens des responsabilités ne cherchera que la vérité qui arrange ses affaires mais non la vraie vérité. Sans responsabilité, aucune vérité n’est valable. Cherchons la responsabilité et vous verrez. Chers évêques, à priori votre aîné a délaissé la sienne depuis longtemps pour chercher à enflammer notre pays.
À quelle fin? Dieu seul sait, et comme il est le Dieu aussi bien du juste que du pécheur, il veillera à notre bien.
Une contribution de Komi Dovi, citoyen épris de paix