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Le chef de l’État et d’autres personnalités ont rempli leur devoir civique

Faure Gnassingbé émargeant après le vote

Le premier citoyen du Togo a comme tous les autres donné l’exemple en se pliant au rituel. Le chef de l’État Faure Gnassingbé était donc à Pya à Kara (nord du Togo) pour l’occasion. En marge de ce vote, le président de la République s’est exprimé via sa page Facebook. « J’ai accompli avec satisfaction mon devoir civique ce 20 décembre 2018 dans le cadre des législatives destinées à renouveler notre Assemblée nationale. La force de nos institutions et la stabilité de notre pays sont des gages de démocratie et un socle favorable à un développement inclusif », a-t-il écrit.

Étant le garant des institutions de la République, le chef de l’État sait le rôle prépondérant que joue l’Assemblée nationale dans l’évolution du pays. Grâce à une probable majorité, il pourra poursuivre et mener à bien les chantiers en cours et en ouvrir d’autres. C’est pourquoi malgré toutes les tergiversations de la classe politique togolaise pouvant déboucher sur une inefficacité de cette institution, il a approuvé la poursuite de ce processus.

Faure Gnassingbé n’était pas l’unique personnalité de la République à avoir voté au cours de la journée. Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le professeur Kodjona Kadanga, a lui de son côté voté à l’École primaire publique (EPP) Doumasséssé accompagné des observateurs de l’Union africaine. Ensuite ils ont fait le tour de quelques bureaux de vote de Lomé commune. « Il y a eu foule », a-t-il déclaré.

D’autres personnalités comme le Premier ministre Komi Selom Klassou et le président de l’Assemblée nationale sortant, Dama Dramani, ont aussi voté dans la journée d’hier. Le chef du gouvernement a souligné la nécessité pour les Togolais d’avoir confiance au processuset d’accepter son issue. « Il faut que les Togolais acceptent les résultats issus des urnes. C’est cela les valeurs de la démocratie. Nous pensons que ces résultats seront ceux issus de la sincérité du vote », a déclaré le fils de Notsé à la sortie d’un bureau de vote de sa localité.

La Coalition des 14 ne désarme pas malgré le fait accompli. Elle continue de croire dur comme fer dans son combat. Par la voie de la Coordinatrice Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, elle s’est prononcée dès l’entame des opérations de vote. Cette dernière qualifie les élections d’hier « d’un coup pour rien ». Est-ce vraiment le cas ? la messe n’est-elle pas dite ? Apparemment ce n’est pas le cas pour madame Adjamagbo Johnson. Pour elle, les Togolais ont mené une guerre froide contre le pouvoir et le processus en restant chez eux. En tout cas lorsque la CENI donnera le taux de participation, on pourra tirer les conclusions. On se rappelle que 3 155 837 électeurs étaient attendus aux urnes hier.

Jusqu’à la fermeture des bureaux de vote, il n’y a pratiquement pas d’incidents à signaler. La Force Sécurité Élections (FOSE 2018) a plutôt gagné son pari. A présent, après les opérations de dépouillement qui ont commencé dès la fermeture des bureaux de vote à 16h, les données seront centralisées au siège de la CENI à Lomé. Les résultats provisoires seront publiés dans les six jours au plus tard. La Cour constitutionnelle aura alors une semaine pour les confirmer. Dans deux semaines donc, le Togo disposera d’une Assemblée nationale renouvelée.

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