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Le journal Le Point raconte « les années Eyadema » de Edem Kodjo

Edem Kodjo

Les témoignages et hommages à l’endroit de l’ancien Premier ministre du Togo Edem Kodjo, décédé la semaine dernière à Paris ne tarissent toujours pas. Après RFI, c’est le tour du journal français Le Point de conter une des parties les plus importantes et les plus controversées de la vie de l’homme politique : « les années Eyadema ».

1967, année de son retour. Cette année-là, Gnassingbé Eyadema s’empare du pouvoir. Edem Kodjo est déjà bien occupé à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, où il est administrateur et président du conseil d’administration. À ce titre, c’est lui qui appose sa signature sur les billets ayant cours dans les sept pays de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).

Dans le même temps, Eyadema pense avoir trouvé la tête pensante de son futur parti. Et il a eu bien raison puisqu’Edem Kodjo a accepté de mettre en place le Rassemblement du peuple togolais, RPT, en 1969, le parti unique, véritable machine électorale. Il en sera le secrétaire général durant deux ans. Il est ensuite nommé secrétaire général au ministère des Finances, tout en étant gouverneur au Fonds monétaire international (FMI) jusqu’en 1973 puis à la Banque africaine de développement (BAD) entre 1973 et 1976.

La première partie de sa vie sera donc celle d’un technocrate. Il enchaîne les portefeuilles sous Gnassingbé père : ministre de l’Économie et des Finances, puis ministre des Affaires étrangères. Un poste stratégique qui va le propulser à la tête de l’Organisation de l’unité africaine. En juillet 1978, appuyé et soutenu par plusieurs dirigeants africains, son nom fait consensus.

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