Face à l’augmentation toujours plus accrue des cas de contamination de coronavirus, le professeur-colonel Djibril Mohaman, coordonnateur national de la riposte à la Covid-19 au Togo et son équipe comptent renforcer les mesures en faveur de la riposte. Cela s’impose en tout cas, si l’on ne veut pas assister à une situation ingérable.
Notre pays, selon Christina Martins Barreira, l’ambassadrice de l’Union européenne en fin de mission au Togo, fait partie des meilleurs en ce qui concerne la gestion de la pandémie du coronavirus. Les résultats témoignent par eux même. Toutefois, il ne faudrait pas dormir sur les lauriers. Et sur ce plan, le colonel Djibril Mohaman ne compte pas laisser la place au laxisme.
Depuis plusieurs jours, le nombre des contaminations augmente sans arrêt. Par exemple, selon la coordination, le Togo a enregistré 103 cas au cours de la semaine qui vient de s’achever. Les foyers que gèrent les autorités sanitaires dans les préfectures de Tchaoudjo, de la Kozah et de l’Assoli depuis quelques jours ne facilitent pas la gestion de la riposte.
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Malheureusement, les comportements de certains de nos compatriotes sont condamnables. Ces derniers bafouent le respect des mesures barrières, mettant ainsi en danger la santé de leurs proches et de tout le pays. Il y en a qui ont selon le professeur Djibril, refusés de déclarer des voyageurs. Ceux-ci ont été cachés et ont pris part à la vie de leurs communautés, notamment des fêtes.
Et voilà que l’on doit en assumer maintenant les conséquences. C’est une situation très déplorable qu’il faut rapidement normaliser. L’enlisement dans la lutte contre le coronavirus n’arrange personne. Nos compatriotes devraient le comprendre et arrêter d’avoir des comportements à risque. Voudraient-ils que les restrictions se poursuivent ou se renforcent avec toutes les difficultés économiques que cela pourrait engendrer ?
En tout cas, entre deux maux, il faut choisir le moindre. La coordination de son côté n’a pas du tout envie de regarder la situation s’aggraver sans rien faire. Le professeur Djibril annonce des mesures supplémentaires pour juguler la crise. Il promet qu’un renfort de personnel soignant sera envoyé à l’intérieur du pays avec un dispositif d’urgence.
Une décision est aussi prise concernant les réjouissances lors des fêtes traditionnelles. « Pour lutter efficacement contre la maladie et éviter ces montées des cas, il est prévu pour les fêtes traditionnelles ou les cérémonies traditionnelles, un bouclage une semaine avant et une semaine après des préfectures concernées. Il est aussi prévu la fermeture des bars dans ces préfectures pendant ces périodes », informe le professeur-colonel Djibril Mohaman.