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Lutte contre le coronavirus au Togo / Antoine Folly attend une invitation du chef de l’Etat

Antoine Folly

Même si le Togo ne connaît pas une flambée exceptionnelle des cas de coronavirus, l’on ne doit pas du tout baisser la garde. De 20 cas il y a quelques heures, l’on pourrait assister à la multiplication du nombre de malades du Covid-19 dans les jours à venir si toutes les composantes de la société togolaise ne se mobilisent pas. C’est le cas des partis politiques que l’on n’a pas encore sentis jusqu’alors.

Ce n’est pas seulement lorsqu’il faut aller solliciter les voix de leurs compatriotes que les acteurs politiques doivent sortir de leur retraite. A des moments exceptionnels comme celui-ci où la nation a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils, les responsables des partis politiques et leurs lieutenants ne doivent pas rester inactifs.

Récemment, dans le cadre de l’élection présidentielle du 22 février 2020, l’on a pu constater le déploiement sans précédent d’énergie et de moyens financiers dont ils ont fait preuve. Après la proclamation des résultats, certains se sont encore jetés dans une rude bataille consistant à réclamer une prétendue victoire d’un candidat de l’opposition. A présent, les Togolais voudraient les voir se dépenser autant pour cette cause hautement humanitaire qui consiste à sensibiliser la population sur les mesures préventives du coronavirus. Il est vrai que le gouvernement est le garant du bien-être des Togolais. Toutefois, chacun doit s’impliquer, parce que le Covid-19 ne connaît ni pouvoir, ni opposition.

Antoine Folly, le délégué général de l’Union des démocrates socialistes (UDS-Togo) le reconnaît. Mais, il attend une invitation du chef de l’État. Pour lui, le président de la République devrait inviter les acteurs politiques et d’autres composantes de la société pour une concertation afin de les impliquer dans cette lutte.

Monsieur Folly a certainement raison, mais a-t-on encore le temps pour des rencontres de ce genre ? Ce n’est pas parce qu’en France il y a eu une concertation avec les principaux leaders de l’opposition qu’il faille le faire également ici. Actuellement, le président de la République préside un comité de crise qui donne l’orientation à suivre.

Les autres entités de la société n’ont qu’à le suivre et faire des propositions au besoin. Et en attendant une éventuelle rencontre avec le chef de l’Etat, Antoine Folly et ses collègues qui sont aujourd’hui représentés dans les conseils municipaux peuvent pleinement jouer leur partition en prenant des initiatives pour accompagner l’action gouvernementale en matière de lutte contre le coronavirus au Togo.

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