Le coronavirus a surpris tous les Etats. Aucun système de santé n’était préparé à y faire face. Même les pays les plus avancés sont débordés. Le Togo qui est encore à l’étape embryonnaire dans ce domaine, ne s’est pas comporté en victime résigné. Au contraire, les plus hautes autorités du pays ont immédiatement pris les dispositions pour limiter l’impact de la pandémie.
Il faut reconnaître que le système de santé togolais est en difficulté depuis plusieurs années. Malheureusement, alors que des réformes étaient en cours pour une meilleure gestion et l’équipement des formations sanitaires, la pandémie est venue surprendre tout le monde. Alors, rapidement, le chef de l’État met en place un comité de crise qu’il préside personnellement, un comité scientifique et une coordination nationale en charge de la riposte.
Malgré les difficultés que connaissait le centre de prise en charge de Kégué (CHR Lomé commune) en termes de capacité d’accueil et les critiques qui fusaient de toutes parts, l’on a senti une détermination sans pareil à combattre cette ennemie invisible. Comme le disait le chef de l’Etat dans son discours à la nation le 1er avril dernier : « cette bataille, nous la mènerons et la gagnerons ensemble ». À ce jour, l’on peut objectivement se rendre compte que le président de la République a tenu parole. Et selon les informations, d’autres mesures sont en train d’être pensées pour amoindrir l’impact de la pandémie sur la population togolaise. « Ce n’est pas parfait », reconnaît le professeur Majesté Ihou Wateba qui est responsable du centre de prise en charge.
Le médecin-infectiologue révélait vendredi dernier sur la télévision nationale, que l’équipe de prise en charge togolais est plus protégée que celle de la France. En effet, leurs équipements de protection individuelle ne sont pas de bonne qualité. C’est cela d’ailleurs selon lui, qui explique le cas élevé de contamination parmi l’équipe de prise en charge en France. Le Togo par contre a investi suffisamment d’argent pour mettre son personnel à l’abri du mal.
Le doyen de la Faculté des sciences de la santé (FSS) de l’université de Lomé a ajouté que les investissements que le Togo a fait et fera dans cette lutte sont énormes. Que ce soit pour l’acquisition du matériel de prévention, de prise en charge, la mise en quarantaine des cas suspects, que pour les mesures sociales à l’endroit de la population, le Togo a fait de gros investissements. Au point où, le médecin souhaite que la lutte connaisse un dénouement heureux d’ici la fin du mois de mai 2020. En effet, déclare-t-il : « si cela devait durer six mois, le Togo aurait du mal à s’en sortir. Le pays s’appauvrirait ». Vivement donc que cette pandémie appartienne très vite au passé et que comme l’a souhaité le professeur Ihou, la dynamique enclenchée dans cette lutte par le chef de l’État et son gouvernement se poursuive.
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