Le désormais ancien président du Mali n’est plus en captivité. Il a été libéré dans la nuit du mercredi 26 août 2020 par la junte et a regagné sa résidence privée de Sébénikoro. Au même moment, une source sécuritaire informe que son fils Karim a rejoint par la voie terrestre la Côte d’Ivoire où résidait sa famille.
C’est une victoire d’étape pour la Cedeao. Car elle avait fait de la libération de l’ancien président malien, un préalable à l’assouplissement des sanctions à l’encontre des putschistes. Quelques jours plus tôt, la délégation des émissaires de la Cedeao, conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, avait pu rencontrer Ibrahim Boubacar Keïta sur son lieu de détention, en présence des colonels du CNSP, puis en leur absence.
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C’est désormais chose faite. L’ancien président IBK n’est plus en détention et se trouve actuellement dans sa résidence privée de Sébénikoro où il reçoit d’ailleurs des visites. Des témoins ont vu le représentant de la Minusma au Mali, Mahamat Saleh Annadif, sortir de chez lui. Il était accompagné de Guillaume Ngefa, chef de la division des droits de l’homme de la mission onusienne.
Par ailleurs, et après la libération de l’ancien président, les putschistes ont rencontré officiellement les opposants dont plusieurs ténors de l’opposition, à l’instar de Soguel Maïga, Issa Kaou Djim, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé ou encore Me Mountaga Tall.
Pour la délégation du M5, la rencontre s’est bien déroulée et elle a été l’occasion pour les deux parties, acteurs majeurs du changement en cours au Mali, de prendre des décisions importantes liées à la transition politique.
Pendant ce temps, la ques犀利士
tion de la durée de la transition vient de trouver un nouveau développement. Alors que la Cedeao et la junte ne s’étaient pas mises d’accord sur la durée de la transition la semaine dernière, l’institution vient de publier, hier jeudi 27 aout 2020, sa position par un communiqué de la présidence nigériane.
La Cedeao accepte l’idée d’un « gouvernement par intérim dirigé par un civil ou un militaire à la retraite pour une période de transition de six, neuf, ou douze mois au Mali, avant l’organisation d’élections dans le pays ».
On attend la réaction de la junte dans les prochains jours.
T.M.
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