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Mali/Transition L’idée d’une prorogation envisagée

Au Mali, les élections ne se tiendront qu’au premier trimestre de l’année prochaine, selon le calendrier adopté. Mais depuis quelques jours déjà, l’idée d’une prorogation de ces délais semble nourrir les débats au sein de la capitale. Même si les autorités chargées de cette transition affirment et réaffirment leur ferme volonté à respecter leurs engagements, il est évident que les dates retenues sous l’égide du premier coup, d’Etat risquent de ne pas être respectées.

L’une des conditions sur lesquelles la Cedeao avait été assez rigide reste celle du respect des échéances électorales devant conduire rapidement le pays à retrouver une vie politique légitime et normale. Mais entre les désidératas de l’instance sous régionale et la réalité sur le terrain, le fossé semble se creuser.

A Kati, par exemple, une association de femmes s’est ouvertement prononcée sur la fébrilité apparente des délais impartis pour organiser dans le pays des élections crédibles et acceptables par tous. Pour madame Bakayoko Mariam Coulibaly, présidente du Collectif de femmes leaders de la localité, ce n’est « autre que le prolongement de la transition, le prolongement de la durée de la transition… » qui pourrait assurer aux Maliens, selon elle, des « élections crédibles ».

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Son intervention qui s’est déroulée la semaine dernière devant plusieurs centaines de femmes et enfants, a été diffusée ensuite à la télévision nationale. Ce qui a fait réagir le milieu politique, notamment le président de la transition. Profitant d’une visite à Bamako du président de la Guinée-Bissau, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a fait part de la ferme volonté de son équipe à respecter les délais, quoi qu’il arrive. D’ailleurs, affirme-t-il, des instructions ont été transmises au Premier ministre afin de veiller au respect des engagements tenus lors du sommet de la Cedeao, concernant la tenue des élections à la date prévue.

Pour y parvenir, le Premier ministre s’activerait de son côté. Au cours d’un séminaire gouvernemental, le chef du gouvernement de transition a parlé « d’actualiser le programme de travail du gouvernement pour l’adapter aux urgences et au temps imparti ».

Une chose est certaine, les délais risquent d’être fortement perturbés si rien n’est fait par le gouvernement. A moins de 8 mois des élections dans le pays, plusieurs questions devraient trouver des réponses avant que l’on embraye raisonnablement sur des élections crédibles et transparentes, capables de remettre le pays sur les rails.

T.M.