Voulez-vous faire couvrir un événement par Togo Matin?

MISE AU POINT : Les errements de « la Lettre du Continent »

Togo-togomatin-lettre du continent-fake news
Togo-togomatin-lettre du continent-fake news

Le sacro-saint principe de la confraternité aurait peut-être voulu que Togo Matin se garde de réagir sur ce qu’il considère ni plus ni moins comme des errements « journalistiques ». C’est heureusement ou malheureusement ce même principe de confraternité, terme ô combien équivoque, qui nous oblige à réagir, suite à la livraison N°800 du 15 mai 2019, de « La Lettre du Continent ». Sans rien nuancer et sans rien édulcorer en effet, le filet de nos confrères, sous le titre : « Omar Arouna coache Direct Média », affirme que : « Le groupe de médias togolais Direct Média vient de s’attacher les services du cabinet de Conseil américain Global Specialty….Omar Arouna doit notamment accompagner le groupe de presse togolais dans la diversification de son contenu et dans l’élargissement de son offre numérique, moyennant un tarif honoraire de 1500
$. Direct Média qui édite notamment le quotidien Togo Matin est proche de Faure Gnassingbé. Plusieurs conseillers du président togolais ont participé à la création de Direct Média à l’instar de Toba Tanama, actuel Directeur de l’information et de la communication au sein du cabinet de Faure Gnassingbé…. ».

Faut-il se surprendre que sous la plume des journalistes d’un organe de presse, s’élaborent
des tissus de mensonges, de fake news, à l’encontre d’un autre organe de presse ?
Hélas, oui, malgré un 21ème siècle lumineux, il existe des journalistes marrons et soupeurs qui effraient par leur laideur professionnelle et morale. Tribunes de vérité, par vocation et par destination, ces organes de presse – tenus par des journalistes qui se comportent comme aux
heures sombres de la presse – sont devenus par la force de ces derniers, de hauts lieux
de dénie de l’éthique et de la déontologie, où fleurit un clientélisme de pire espèce.

Juste pour rappel ! Togo Matin a été créé en 2015 plus d’un an avant la nomination de son fondateur comme Directeur de l’information et de la communication à la Présidence de la République. Voudrait-on insinuer que le projet de nomination de M. Toba Tanama comme
conseiller était prévu avant la création du journal ? Les statuts de Direct Média société éditrice du quotidien sont disponibles avec l’identité des actionnaires clairement affichés. L’opacité dans la gestion ne fait pas partie des principes de travail du journal.

L ’imagination dangereusement fertile de « la Lettre du Continent » l’amène jusqu’à inventer des partenaires auxquels on paierait 1500 dollars par heure pour une diversification de
l’offre. Mais diantre ! Sommes-nous toujours dans le journalisme ou dans la broderie ou dans une épicerie ? Si nous étions en télévision, nous nous serions persuadés que nos confrères sont
fondés de procéder ainsi, car la technique voudrait que l’image à la source soit prise à l’envers, avant de pouvoir parvenir aux téléspectateurs à l’endroit. Mais, là nous sommes bien en presse
écrite. Loin de nous, l’idée de donner quelque leçon à nos confrères. Et ce d’ailleurs, par respect du principe de la confraternité.

Nous estimons alors que cette solidarité ou cette confraternité doit être respectée, de part et d’autres sans pousser les bouchons de la dérive entraînant une certaine décrédibilisation du métier. Une solidarité à une seule vitesse ! Pas de deux poids, deux mesures génératrice de frustration et de division.

La Rédaction