Voulez-vous faire couvrir un événement par Togo Matin?

Musique/ Le Zaga freestyle challenge Un freestyle pour se distraire et s’éduquer pendant le confinement

Zaga Bambo

La pandémie covid-19 cristallise toute activité notamment les évènements culturels (musique, cinéma, art de la scène). Cependant, des artistes togolais sensibilisent les populations contre la maladie mortelle qu’est le corona virus. Le monde entier est en confinement, et le degré d’ennui est au summum. Que faire ? L’artiste togolais Zagabambo (démolassi) a lancé un challenge aux artistes rappeurs dénommés « Zaga freestyle challenge ».

Certains rappeurs ont déjà répondu au challenge à l’instar de Peewi, Mic Flammez, Black T et KanAa entre autres. Zagabambo a créé un beat. Le jeu est simple. Le rappeur désireux de faire ledit challenge, compose un texte et le chante sur le beat. C’est un beat avec une rapidité acceptable pour le genre rap.

Ce freestyle challenge ne dure que quelques secondes. Celui du rappeur KanAa par exemple a duré une cinquante de secondes. « Si vous savez plus chanter, allez au champ ou au chantier », tel est le message de KanAa à travers le «Zaga freestyle challenge ». Quant à Mic Flammez, ceux qui ne veulent pas suivre les instructions dans ces temps où sévit le Covid-19 sont à malmener. « Ils disent d’utiliser les cache-nez, de se laver les mains. On est calé à la maison. On a peur du Covid-19 », a-t-il rappé.

Qui est Zaga Bambo ?

D’origine algéro-togolaise, Zaga Bambo est né en Algérie et a grandi au Togo. À l’âge de 7 ans, son père l’inscrit à l’école coranique ; là il est rapidement reconnu pour son talent de chanteur. Sans même le réaliser, Zaga Bambo s’entraînait pour une future carrière musicale. À l’âge de 12 ans, Zaga Bambo était devenu le muezzin de la mosquée qu’il fréquentait. Pendant 5 ans, il exécutait chaque jour, les appels à la prière, 5 fois par jour.

Dans l’adolescence, il s’est mis à écouter de la musique Hip-Hop et du RnB. Dès lors, il se rend compte qu’il pourrait atteindre un nouveau style musical et aller au-delà de ce qu’il avait appris à la mosquée. Parallèlement à cette période, il découvre des instruments de musique pour la première fois au sein d’une église locale. Sans aucune formation formelle, Zaga Bambo apprend à jouer de la guitare et du piano. Les premiers flirts de Zaga Bambo avec l’Afro Pop ont été des chansons d’amour, reflétant son adolescence juvénile, comme le montre un de ses premiers titre « Moussenavivi ».

L’ex Demon-Lassi s’est fait une réputation sur la toile en ciblant les autorités togolaises ou encore les artistes et les acteurs culturels qui côtoient ce régime. Néanmoins, cette histoire appartient désormais au passé. Zaga Bambo a passé plusieurs mois dans la capitale de la musique ouest-africaine : Abidjan en Côte d’Ivoire. Il a continué à travailler dans la musique aux côtés de célèbres artistes ivoiriens reconnus avant de s’envoler pour la France en fin 2012.

Après avoir été nommé plusieurs fois « meilleur artiste » et « meilleur tube » au Togo dans les années 2010-2012, Zaga Bambo réédite ces exploits en 2018. Il est nominé au Primud (Prix des Musiques Urbaines et Du Coupé Décalé) à Abidjan dans deux catégories « Meilleur Featuring Urban » et « Meilleur Artiste Urban ». Zaga Bambo décroche le prix du « Meilleur Featuring Urban » avec son Hit « Ma Chérie Coco » en Feat avec Bebi Philip.

Au terme de l’année 2018, Zaga Bambo fait le plein des Hits qui sont restés inaperçus aux yeux des mélomanes et promoteurs d’événements. C’est ainsi qu’en décembre 2018 il est le lauréat « des artistes de la diaspora » à la 15ème édition des « All Music Awards » du Togo.